Essai mitsubishi outlander phev un hybride pour tous les jours

Les constructeurs sont en train de se positionner, petit à petit, sur de nouvelles solutions énergétiques pour nos belles automobiles. Les Japonais entendent bien devenir une référence sur le segment des voitures dites 2.0 ! Ce qui n'empêche pas les firmes de l'Empire du soleil levant de proposer des solutions bien distinctes.
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Mitsubishi, emprunte le chemin de la difficulté avec un SUV hybride exploitant pas moins de trois moteurs. Un thermique qui sert la majorité de son temps de générateur d’électricité et deux moteurs électriques placés sur chacun des essieux. Mais il faut dire que la marque aux trois diamants n’est pas une novice dans cette solution. L’électricité, elle la porte même dans son ADN avec les premiers projets de voitures électriques remontant à 1966 ! Et il ne faut pas oublier la citadine 100 % électrique qui partage d’ailleurs une grande partie de son contenu technologique avec l’Outlander qui nous occupe aujourd’hui. Bref… nous voici partis avec Julien en Bretagne pour tester l’Outlander PHEV millésime 2017.

Une voiture d’ingénieurs…

Penchons-nous un petit moment sur la fiche technique de cet Outlander hybride. La firme annonce une puissance en crête de 200 chevaux envoyée sur les 4 roues. Ce qui en ferait un SUV à traction intégrale permanente. Jusque-là, rien de compliqué. Pourtant, lorsque l’on regarde la consommation moyenne normalisée de 1,9 l/100 km, soit des émissions de 44 g CO2/km. Là, on se dit « il y a quelque chose ». Alors, comment font-ils, ces Japonais ?

Ils utilisent tout simplement la magie de la fée électricité, en installant des batteries rechargeables dans le plancher, qui fournissent le jus pour les deux moteurs électriques (82 chevaux et 137 Nm pour celui situé à l’avant, et 82 chevaux et 195 Nm sur celui placé sur l’arrière-train).

Ce n’est pas fini. Pour ne jamais tomber en panne, puisque le mode électrique n’est utilisable que sur une cinquantaine de kilomètres, les motoristes ont eu le droit de placer sous le capot un moteur essence. Pour être plus précis, il s’agit d’un 4 cylindres atmosphérique de 2 litres délivrant 121 chevaux. Que ce moteur soit éteint, recharge la batterie ou anime les roues avant, le conducteur ne se rend compte de rien. Tout cela est imperceptible, et c’est là le gros tour de force ! Sans oublier que cette centrale électrique sur roues, ne perds pas sa fonctionnalité. Seul le plancher arrière se voit relevé de 45 mm et le coffre perd quelque 14 litres pour culminer à 463 litres au total. La capacité de traction est également maintenue : l’Outlander PHEV peut tracter jusqu’à 1,5 tonne.

Test

L’électron libre…

Si la technique est vraiment complexe, la conduite est très simple ! Il suffit de mettre le levier de la boîte de vitesses automatique sur « D » et de se laisser porter. Batterie pleine, l’Outlander évolue de suite sur le mode électrique. J’ai pu, sans vraiment faire attention à ma conduite, réaliser 41 km sans consommer une goutte d’essence.

Sur parcours urbain, il se place dans la circulation avec un silence impressionnant. Moteurs électriques obligent, les palettes derrière le volant jouent sur le système de récupération d’énergie au freinage. Leur logique est plutôt simple : il faut tirer la palette de gauche pour augmenter la force et ainsi remplir d’énergie les cellules de la batterie. En actionnant la palette de droite, c’est tout l’inverse : on libère l’Outlander de la régénération pour aller jusqu’à la roue libre. Cela devient même un jeu, et pour le bien de la planète, puisqu’en optimisant sa conduite avec ce système, j’ai pu récupérer plusieurs kilomètres d’autonomie en mode 100 % électrique.

Sur autoroute, le mode « Save » permet d’éviter de consommer le jus de sa batterie qui sinon fond comme neige au soleil ! Bien entendu, la consommation s’en ressent sensiblement… Mais la réserve de puissance est bien là et les dépassements ne demandent pas trop d’efforts même si ici le PHEV se met à faire un bruit de turbine.

Sur route, la suspension a fort à faire avec les 300 kg supplémentaires et si la caisse tangue joyeusement dans les virages, les relances sont un peu justes pour en sortir comme un boulet de canon. Cela dit, les amortisseurs font plutôt bien leur boulot et conservent le confort des passagers.

essai

Passons à la caisse !

Une voiture hybride, qui plus est une rechargeable, se doit d’être frugale. A priori, elle est conçue pour cela. Si en ville elle tutoie le zéro absolu, l’ordinateur de bord m’indique 5,7 litres sur les 100 premiers kilomètres. Ce qui est un excellent résultat pour ce type d’engin ! Malheureusement, cette moyenne s’est vu naturellement gonfler, les kilomètres défilant. Sur un parcours mixte d’environ 350 km alternant tous les profils possibles, dont un bout d’autoroute, comptez environ 8 à 8,5 l/100 km sans chercher la conduite éco. Une performance énergétique respectable, au vu des prestations !

Mais ce qui est sûr, c’est qu’il ne sera jamais aussi avantageux que sur de courts trajets et à vitesse modérée. Car c’est bien là son intérêt. Il faut maximiser l’utilisation de sa batterie pour limiter sa consommation d’essence. Si on imagine que le propriétaire fait 40 km pour ses déplacements quotidiens. Cette Mitsubishi sera capable de rouler sans une goutte d’essence.

La gamme s’est bien étoffée depuis le début de sa commercialisation. Si, l’Outlander PHEV n’était à l’époque disponible qu’en haute finition à plus de 50 000 €, le millésime 2017 s’offre une gamme débutant dorénavant à un « accessible » 39 900 €.

Mitsubishi

Sans y prendre garde…

Cela fait déjà quelque temps que l’Outlander PHEV est sur nos routes. Mais sa solution technologique reste toujours d’avant-garde. Si à le voir, on ne dirait pas qu’il incarne la voiture de demain, c’est pour mieux s’intégrer dans le paysage urbain de nos métropoles.

Car c’est bien ici qu’il révèle ses capacités, tout en offrant 200 chevaux, quatre roues motrices permanentes et une fonctionnalité réelle de SUV. Une réussite qui en appellera d’autres, que l’on espère encore plus sobre…
Note 14/20

Bien vu :
- Face avant accrocheuse
- Système hybride imperceptible
- Pousse à la conso électrique
- 40 km d’autonomie 100 % électrique

À revoir :
- Effet « moulinette » de moteur essence
- Qualité des plastiques trop juste
- Uniquement 5 places.

Photographe : Julien Fautrat

 

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