Beaucoup plus spacieux !
Plus long de 13 cm, le nouveau VW Touran dispose de la plus grande capacité de chargement de sa catégorie. Pour cela, les roues ont été placées aux extrémités de la voiture. Une performance facilitée par la récente plateforme MQB qui fait décidément des miracles. Avec le porte-à-faux avant réduit de 2 cm et l’espace entre les essieux augmenté d’une dizaine de centimètres. Ainsi, l'espace aux pieds de la rangée est tout simplement impressionnant. Mieux, cela permet de laisser de la marge pour avancer les sièges arrière de la première rangée, une caractéristique bien utile pour les acheteurs de la version 7 places !
Moins de trois semaines seulement après y avoir essayé la Golf TSI BlueMotion, je suis retourné à Amsterdam, une ville décidément très prisée par la maison mère allemande de Volkswagen. Plutôt que de proposer deux fois les mêmes spots photo, j’ai préféré m’exiler du côté de Rotterdam où les spots photo sont autrement plus nombreux et sympas. Puisque le Tour de France 2015 approche, je me permettrai une métaphore cycliste en disant que je me suis échappé du peloton…
Et luxueux !
L’espace à vivre n’est pas le seul atout du nouveau Touran. La présentation intérieure fait un bond en avant et est, dans la finition Highline, digne de grandes routières. Et pour une fois, bonne présentation ne rime pas avec austérité, car mon intérieur couleur crème est assez agréable aux yeux, sans pour autant vous faire tirer une tête d’enterrement. Plusieurs rangements sont disponibles, notamment entre les deux sièges passagers avant où une glacière peut être fournie dans l’accoudoir. Enfin, la climatisation trizone a été pensée pour que la troisième rangée ne soit pas réservée aux enfants mal-aimés de la famille.
La technologie embarquée est de dernier cri avec, par exemple, la possibilité de transformer le Touran en borne wi-fi. Les tarifs de ma motorisation TDI débutent à 32 700 € en Confortline et à 35 310 € en finition Carat. Plus sage, le TDI 110 peut s’offrir à vous à partir de 28 000 €. Des prix haut de gamme, mais les prestations le sont tout autant…
Monospace ou grosse Golf ?
Cela n’étonnera sans doute personne que je dise que conduire un monospace ne m’a jamais apporté de plaisir. C’est donc sans grande conviction que je pris le volant de ce Touran de seconde génération. Une fois sur route pourtant, je dois admettre que c’est loin d’être une corvée. Le TDI 150 offre des relances franches grâce à son gros couple de 340 Nm, disponible dès 1 750 tr/min. Passé le démarrage, où la sonorité du diesel est malheureusement encore impossible à gommer, le son en roulage est tout à fait correct pour un mazout. Il n’y a que la zone rouge du compte-tours qui vous rappelle quel type de carburant vous utilisez. La boîte mécanique est formidablement bien guidée et le levier de vitesse assez court. Appréciable ! De ce fait, je continue à plaider pour l’inutilité de la boîte DSG, qui a pour autre défaut d’être facturée 1 750 €… Dernier argument en faveur du levier à l’ancienne, la consommation moyenne qui n’a pas dépassé 5,5 litres aux 100 km.
Ajoutez un train avant de qualité, une position de conduite haute, mais pas démesurément surélevée et vous obtenez l’impression de rouler en Golf plutôt qu’en utilitaire. Un bon point qu’un ludospace tel que le Partner Beepee ne saurait gommer. Mais les attentes des clients entre ces deux types de véhicules ne sont pas les mêmes…
Une autre raison de ma virée à Rotterdam est que l'endroit présente deux avantages non négligeables : être suffisamment éloigné d’Amsterdam pour donner lieu à un trajet de plus de 200 km, roadbook Volkswagen inclus, et une distance de 70 km seulement par rapport à la capitale néerlandaise. Quitte à essayer une voiture, autant le faire à fond ! Disposant d’un 5 places pour moi tout seul, chacune de mes multiples personnalités a pu trouver un siège à sa convenance.
Et le TSI 150 ?
Le lendemain, j’ai eu l’occasion de prendre rapidement le volant du TSI 150. Bien qu’il fasse la même puissance que le diesel, il est relativement différent dans sa façon d’être. D’abord en raison de sa valeur de couple beaucoup plus faible (250 Nm), mais qui suffit largement à tracter un Touran, en baisse de 62 kg par rapport à ses prédécesseurs. L’avantage de ce bloc est que sa suralimentation est bien réglée, si bien qu’aucune sensation de « petit moteur », comme c’est trop souvent le cas, n’est perceptible. Ensuite, il bénéficie d’une allonge qu’aucun diesel ne peut revendiquer. Tout ça pour un prix inférieur de presque 3 000 €. C’est encore plus vrai pour le TSI 110 dont le premier prix est fixé à 27 760 €. De quoi sans doute faire réfléchir les acheteurs…
Conclusion ...
Il est encore possible en 2015 d’être agréablement surpris et de trouver du plaisir à rouler en monospace. Croyez bien que je ne pensais pas écrire cela il y a seulement un jour. La clientèle Volkswagen plébiscitera probablement ce Touran 2015, mais il risque aussi de prendre une part de marché non négligeable à ses concurrents, français notamment. Il faudra tout de même accepter de mettre une coquette somme sur la table pour s’offrir ces moteurs performants, mais VW n’a pas oublié de proposer des motorisations plus abordables…
BIEN VU
- Comportement dynamique
- Moteurs coupleux/reprise (TDI/TSI 150)
- Consommation (TDI 150)
- Boîte mécanique parfaite
- Espace à bord
- Présentation intérieure
À REVOIR
- Assise un peu ferme
- Surcoût du TDI
Note : 16/20
2023 12031 km Manuelle Essence
2024 14059 km Manuelle Essence