Solides comme un roc, à la fiabilité sans faille et extraordinairement spacieux, les breaks Volvo ont façonné la réputation de la firme suédoise. Avec son nouveau V90, Volvo entend bien capitaliser sur cette réputation pour nous présenter un modèle qui franchit un cap supplémentaire en termes de style, de sécurité et de finition.
Une belle lignée de breaks !
Impossible de relater les 60 années de l’histoire des breaks Volvo sur cet essai. Mais il serait également mal venu de ne pas vous en dévoiler quelques-uns. J’ai donc choisi de faire un petit focus sur les 4 modèles qui pour moi sont les plus marquants de cette belle histoire.
C’est en 1953 que Volvo lança son premier break avec la Duett. Ce fut le premier véhicule à répondre aux besoins des conducteurs pratiquant des activités de plein air et des professionnels recherchant espace, praticité et volume de chargement. La Duett marqua de son empreinte le monde de l’automobile, devenant même l’un des modèles les plus appréciés des collectionneurs de Suédoises. Elle franchit très rapidement l’Atlantique pour conquérir le marché nord-américain et elle fut immortalisée en 1997 par un timbre suédois à son effigie. En 1962, la Duett a cédé la place à l’Amazon ou « Volvo 221 », selon son appellation officielle.
En 1971, Volvo proposa une version Shooting Brake, littéralement « break de chasse », de son coupé 1800. Avec son grand hayon entièrement vitré, ses charnières, sa poignée directement fixée au verre et ses 8 000 exemplaires produits, la 1800 ES est devenue l’un des modèles classiques les plus chers de Volvo.
Plus récemment, le Volvo 850 T5-R fut le premier break de série à incarner un break de course. Avec sa carrosserie jaune canari, ses 240 chevaux et son accélération de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes, le 850 n’a pas manqué d’attirer l’attention du monde de la course automobile. À tel point qu’en 1994, le Volvo 850 T5-R, débarque sur les pistes du championnat British Touring Car Championship (BTCC).
Lancé en 1990, le Volvo 960 a été le dernier break à propulsion construit par Volvo sur la base de la série 700 des années 1980. Ses lignes étaient plus fluides et il arborait une toute nouvelle motorisation 6 cylindres. En 1996, il fut baptisé V90, un nom qui renaît aujourd’hui, 20 ans plus tard.
Revenons à notre mouton.
Ce que nous propose Volvo, avec ce nouveau V90, est le fruit du dernier investissement technique de la marque. Le grand break reprend la nouvelle plateforme adaptative SPA déjà en place sur le XC90, de nouveaux moteurs à 4 cylindres turbo, un nouveau système multimédia et les dernières technologies en matière de sécurité.
Pourtant le changement le plus visible est bien dans son style. Si ce V90 ne bouleverse pas vraiment les codes de la maison, il les magnifie. Long de 4,94 mètres, le break V90 en impose par sa stature. Ses douces lignes droites, sa calandre rectangulaire flanquée du « bandeau Volvo » et ses phares intégrant un T lumineux (aux dires de la marque, cela représente le marteau de Thor, dieu du tonnerre dans la mythologie nordique), lui offrent une allure originale et vraiment élégante. J’irais même jusqu’à dire qu’il est difficile de ne pas succomber à son charme.
Dans l’habitacle, c’est ambiance Feng Shui. Le plastique est réduit au maximum pour laisser place au bois non verni, à des bandes d’aluminium et au cuir pleine fleur. L’ensemble est joliment dessiné, les ajustements irréprochables et cinq personnes pourront s’y installer avec aisance. Enfin, presque : la place du milieu de la deuxième rangée est trop étroite pour accueillir un adulte dans des conditions confortables. Le coffre, pour sa part, ne posera aucun problème pour héberger les bagages de la petite famille dans les 560 litres qui leur sont dédiés, et si l’envie de déménager vous prend, en rabattant les dossiers, le volume de la soute grimpe à 1 526 litres.
Dans un cocon…
Volvo et la sécurité, c’est une longue histoire d’amour. En tant que dernier arrivé dans la gamme suédoise, ce V90 dispose d’un arsenal sécuritaire pléthorique. Pour preuve, on y retrouve les dispositifs habituels : régulateur de vitesse autoadaptatif, alerte de changement de bande et alerte de trafic arrière, auxquels le constructeur rajoute un système de freinage automatique fonctionnant de jour comme de nuit. Il est capable de détecter les piétons, les cyclistes, les voitures (même roulant à contresens) et les grands gibiers de type élan. Même si sous nos latitudes, il est plutôt rare de croiser un élan, en Suède, ils sont la cause de plus de 6 000 accidents. Chez nous, ce système servira de dernière barrière de sécurité contre les vaches laitières suicidaires. Enfin, le V90 fait un pas vers la conduite autonome avec son système « auto Pilot », qui dans les faits a du mal à tenir seul le cap.
Sous le capot…
Volvo avait jusqu’à présent dans sa gamme une large palette de motorisations proposant 5, 6 et même 8 cylindres. Mais ça, c’était avant. La réglementation antipollution européenne pousse les constructeurs à changer de méthode en ne proposant que de petites cylindrées. Le nouveau Volvo V90 n’échappe pas à cette obligation technique et ne s’en remet qu’à des 4 cylindres de 2 litres et ce, tant en essence qu’en diesel.
Pour ma part, j’ai choisi le D5 réalisé en aluminium. Son 4 cylindres diesel à injection directe et double turbo développe 235 chevaux pour un couple de 480 Nm présent dès 1 750 tr/min. De série, il est accouplé à une boîte automatique à 8 rapports et une transmission intégrale. Ainsi paré, le break ne demande que 7,2 secondes pour atteindre les 100 km/h, et se révèle capable d’atteindre les 240 km/h. Des valeurs très largement suffisantes pour se faire plaisir à l’attaque et, à l’usage, j’ai même du mal à croire qu’il ne s’agit que d’un petit 2 litres.
Tout en douceur…
D’une bienveillance remarquable en position « CONFORT », le mastodonte se transforme en berline vivante dès que le système de suspension pneumatique est réglé, à l’aide d’une simple molette, sur « SPORT ». Néanmoins, le chauffeur ne sera jamais vraiment tenté de taquiner la bête pour faire des chronos. Pourquoi ? Tout simplement parce que la « zen attitude » du cockpit et le doux toucher de route invitent à une conduite détendue. Ainsi, il fera profiter les passagers, du silence qui règne à bord.
En toute simplicité…
Si le nouveau break Volvo V90 est disponible à partir de 44 350 €, mon modèle – le D5 Inscription qui n’est qu’un beau milieu de gamme – en demande 19 500 de plus. Comme quoi, à force de vouloir concurrencer les grands breaks teutons, les Vikings en reprennent aussi les travers.
La consommation a incontestablement profité de la nouvelle plateforme plus légère et du petit 4 cylindres diesel. Ma moyenne de 7,5 l/100 km est dans la bonne tranche, d’autant que j’ai adopté un rythme plutôt soutenu en fin de parcours.
Convaincu ?
Comment pourrait-il en être autrement ? Ce Volvo V90 offre tout ce que l’on peut attendre d’un grand break aux prétentions premium. Avec, en plus d’un design vraiment élégant, un habitacle chaleureux où il fait bon vivre. Et pour moi, son confort de roulement est un vrai plus appréciable, à l’heure où ses concurrentes jouent le sport de façon déraisonnable. Reste à assumer le tarif…
Note : 17/20
Bien vu :
- L’allure épurée toute scandinave
- L’habitacle d’une rare élégance
- Les suspensions pneumatiques
- Le silence intérieur
À revoir :
- Les tarifs qui enflent vite
- Les consos juste dans la moyenne
Photographe : Julien Fautrat
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