Après quatre années de service, la BMW Série 2 Gran Coupé passe à la table de retouche pour un lifting de mi-carrière. Si l’expression "nouveau museau" évoque souvent des modifications anodines, cette mise à jour marque tout de même un tournant pour le coupé 4 portes bavarois. Oui, il s'agit d'une Série 1 légèrement plus élancée, mais ne vous y trompez pas, les ajustements sont plus qu'esthétiques.
La chirurgie esthétique de l’avant
Commençons par l’évidence : le visage. Comme souvent chez BMW, les changements se concentrent à l’avant, où la Série 2 Gran Coupé hérite du même faciès que la Série 1. Ce n’est pas une révolution, mais on est en terrain connu. Les designers n’ont pas pris de risques insensés : calandre plus fine, phares redessinés, une face avant globalement plus aiguisée, plus dynamique. De dos, même signature lumineuse que sa petite sœur, histoire de maintenir une certaine cohérence familiale.
Question gabarit, la Série 2 a pris du volume, mais pas au point de rivaliser avec une Série 3. On parle de 20 mm de longueur supplémentaire et 25 mm de hauteur en plus, pour atteindre 4,546 m de long et 1,445 m de haut. En revanche, l’empattement reste figé à 2,67 m, ce qui, pour un coupé 4 portes, garde une certaine compacité bienvenue dans nos villes embouteillées. Le coffre, lui, ne bouge pas d’un iota avec ses 430 litres en version thermique et 360 litres pour les motorisations équipées de l’hybridation légère 48V. Pratique pour caser les courses du week-end, moins pour déménager un studio.
À bord : une recette éprouvée
En ouvrant la porte, le changement semble modéré, mais efficace. La console centrale a été légèrement revue, suffisamment pour moderniser l’ensemble sans le transformer en cockpit de fusée spatiale. Pas de fioritures, juste ce qu’il faut. BMW reste fidèle à son mantra : tout est à portée de main et les boutons, encore physiques sur certains modèles, n'ont pas (encore) été sacrifiés sur l’autel du tout-tactile.
En matière de technologie, la Série 2 Gran Coupé 2025 ne déçoit pas. Dès l'entrée de gamme, on retrouve un combiné d’instruments de 10,25 pouces, accompagné d’un écran central de 10,7 pouces. De quoi contenter les amateurs de gadgets connectés. L’infodivertissement se veut moderne, mais sans trop en faire, avec une interface fluide et surtout pratique.
Sous le capot : un panel diversifié
Le véritable intérêt de cette Série 2 Gran Coupé réside peut-être sous le capot. Trois motorisations sont proposées au lancement. D’un côté, un moteur essence, la 220 Gran Coupé avec ses 170 chevaux (125 kW), et de l’autre, deux versions diesel : la 218d (150 chevaux) et la 220d (163 chevaux). Rien de révolutionnaire ici non plus, mais une offre cohérente pour séduire ceux qui cherchent à allier sobriété et dynamisme.
Toutes ces motorisations envoient leur couple aux roues avant via une boîte de vitesses Steptronic à 7 rapports et double embrayage. Les moteurs des 220 et 220d sont d’ailleurs équipés d’une hybridation légère 48V, histoire de ne pas trop effrayer les régulateurs européens avec des chiffres de CO2 trop élevés.
Pour les amateurs de sportivité, BMW propose toujours la M235 xDrive, un peu plus musclée avec ses 300 chevaux (221 kW) répartis sur les quatre roues. Les chiffres ? Un 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Pas mal pour une berline qui ne cherche pas à concurrencer directement les M2 et autres monstres de la gamme Motorsport.
Châssis affûté pour les virages
BMW n’a pas seulement retravaillé l’apparence de cette Série 2 Gran Coupé. Sous la carrosserie, le châssis a été renforcé et les suspensions revues pour offrir, d’après le constructeur, un meilleur comportement dynamique. Traduction : elle devrait mieux tenir la route, particulièrement en virages, avec une direction plus précise. Un point à vérifier sur le bitume, car les promesses marketing ne manquent jamais de superlatifs. Ici, on ne s’attend pas à des miracles, mais il semble que la rigueur allemande soit au rendez-vous.
Le mystère des tarifs
Pour l’instant, BMW garde les tarifs de cette Série 2 Gran Coupé sous silence. Si l’on suit la logique de la gamme, on peut s’attendre à une légère inflation, histoire de suivre la tendance générale du marché. Un modèle plus affiné, mieux équipé, cela a toujours un coût. Mais pour l’heure, impossible de savoir combien il faudra débourser pour s’offrir cette mise à jour.
La date de sortie, elle aussi, reste floue. Il faudra encore patienter avant de voir ce modèle arriver en concession, mais BMW semble confiant dans son calendrier. On espère que l’attente ne sera pas trop longue, car cette mise à jour pourrait bien séduire les amateurs de coupés élégants, sans pour autant les surprendre.