Mustang : Le big bang, Mach 1
Mon beau bolide, tout de jaune vêtu, est en réalité une
Ford Mustang GT. Sauf que ses concepteurs lui ont offert de série le fameux Pack Performance qui inclut le nécessaire différentiel Torsen entre les roues arrière motrices. De plus, le pilote de cette Mach 1 peut également compter sur une suspension dotée de barres stabilisatrices plus rigides, des amortisseurs actifs
MagneRide revus pour favoriser les performances sur piste et des freins Brembo plus imposants pour conserver le contrôle de la machine.
N’oublions pas les jantes de 19 pouces chaussées par les meilleurs pneus sport du moment, les Michelin 4S.
Sous le long capot moteur, la
Mustang Mach 1 reprend le
V8 Coyotte de la Bullitt. C’est plutôt une bonne chose, puisque ce gargantuesque 8 cylindres de 5 litres atmosphérique développe
460 chevaux pour un couple camionesque de 530 Nm.
Cette puissance est transmise au macadam par le biais d’une boîte manuelle à six rapports Tremec, dotée de rapports raccourcis et d’un système de talon-pointe automatique pour éviter le blocage de boîte. Des astuces techniques issues de la banque d’organes de la Mustang GT350.
Le manche vous fait peur ?
Point de problèmes, puisque cette
Mustang Mach 1 est également disponible pourvue d’une boîte automatique à dix rapports associée à des palettes au volant.
Bref… une panoplie de modifications techniques qui font de cette
Mustang Mach 1, un bolide capable de tenir le coup sur notre belle piste d’essai.
Mustang Mach 1 : À la vitesse du son
Une Mustang c’est avant un gros bloc moteur qui n’aime pas être aidé par une turbine. Lui, ce qu’il préfère, c’est faire des vocalises capables de rendre le dieu du tonnerre jaloux. Cette
Mach 1 n’échappe pas à cette tradition !
Mieux encore, il est capable de faire monter son aiguille dans une zone rouge atteignant les 7 500 tr/min. La bande sonore est dans ce cas totalement bestiale et vous fait monter les
zygomatiques vers les sommets. Et il faut savoir l’apprécier, car ce type de moteur va disparaître. Les normes d’émissions obligent les constructeurs à abandonner cette architecture au profit des voitures électriques.
En attendant, profitons encore un peu, car
cette Mustang est vraiment surprenante. Si elle peut nous catapulter de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes, elle est également apte à prendre des virages.
C’est bien fini l’époque des dragsters !
La
Mustang est une voiture capable de prendre des virages à des vitesses folles. C’est le genre de voiture qui va vite, mais qui n’a pas besoin de vitesses extrêmes pour vous enivrer.
Le train avant, assez précis, se place facilement dans la trajectoire.
Ici, il vous faut trouver les points de bascule entre le sous-virage et le survirage, pour adopter une parfaite pression sur les gaz. Ainsi, et bien aidé par son autobloquant, elle se met à enrouler la courbe et on peut accélérer avant le point de courbe pour ressortir comme un boulet de canon.
Son pilotage est vraiment accessible, car elle transmet la cavalerie du moteur à l’asphalte avec progressivité. Que voulez-vous, les moteurs atmosphériques ont cette chose en eux qui les rend jouissifs. Tour après tour, le gros coupé sportif m’étonnera par sa résistance à ce calvaire mécanique.