L’observateur pressé retiendra d’abord un constat : cette Tesla Model Y 2025 ressemble grosso modo à l’ancienne. Les phares sont plus effilés et reliés par un bandeau, l’arrière s’offre une grande rampe lumineuse – prétendument la plus vaste du marché, ou du moins jusqu’à ce qu’un constructeur décide de cercler complètement sa carrosserie d’ampoules LED. Tesla explique avoir travaillé l’aérodynamique par le biais de ces retouches, ce qui servirait à faire baisser la consommation d’énergie. En filigrane, on comprend que cette mission se résume souvent à pincer la carrosserie de quelques millimètres, agrandir un aileron, ajouter un diffuseur redessiné et prier pour que le vent trouve la silhouette moins rebutante.
En marge de ces menues opérations chirurgicales, la voiture gagne tout de même 39 mm en longueur. C’est peu, certes, mais c’est suffisant pour vous permettre de réaliser que votre ancien garage pourrait se montrer un brin étroit. La largeur croit aussi de 4 mm, tandis que la hauteur stagne. En revanche, la garde au sol prend 5 mm et vous donnera un soupçon de réconfort pour grimper un trottoir un peu plus agressif qu’à l’accoutumée.
À l’intérieur, les ajustements visent principalement le confort. Au menu, des vitres feuilletées faisant office de barrière plus efficace aux bruits extérieurs, combinées à divers matériaux isolants. Tesla affirme qu’il y aurait une baisse de 22 % du niveau de bruit perçu à bord. Pour ceux qui aiment méditer sur un parking d’autoroute, cela peut avoir son intérêt, mais on attendra un test in situ pour confirmer qu’on peut y faire la sieste sans boules Quies.
Les habitués du Model Y précédent (qui pestent depuis des mois contre l’idée d’actionner le clignotant avec un bouton façon mini-console de jeu) se réjouiront d’apprendre la réapparition du fameux commodo dédié. Tesla semble donc renouer avec des valeurs qualifiées parfois de « millénaires » par certains aficionados de la manette de signalisation. À noter que la marque en a profité pour déplacer quelques commandes : l’utilisateur peut paramétrer certains boutons du volant selon son humeur ou ses tocs, histoire de déclencher le klaxon du pouce gauche tout en changeant de station de radio du pouce droit, par exemple.
Toujours côté cockpit, la banquette arrière comprend désormais un dossier rabattable électriquement. C’est pratique quand vous avez les bras chargés de provisions et que vous ne voulez pas les poser dans la benne d’un pick-up – que vous n’avez pas, de toute façon. Il faut néanmoins composer avec une légère perte de volume de coffre : on perd 20 litres, ce qui fera peut-être grincer les dents de votre chien si vous transportiez déjà toutes ses croquettes en vrac sous le hayon.
Le système audio a été planqué derrière un habillage en textile. Au moins, vous pourrez faire semblant de jouer au quiz « Devine où est cachée l’enceinte » avec vos passagers. Les ingénieurs affirment avoir aussi planché sur la suspension pour filtrer les irrégularités de la route de façon plus soyeuse. On murmure que les amortisseurs de la Model 3 restylée (Highland) ont été repris, ce qui confirme la tendance à assouplir un peu le comportement. Les jambes de force travaillent main dans la main avec une structure qu’on annonce plus rigide, censée limiter le roulis dans les virages. On espère que l’effet tangage, tel un ferry en pleine tempête, sera désormais plus contenu.
Tesla annonce également avoir augmenté la connectivité : la portée Wi-Fi grimpe de 30 % et les téléchargements vont 300 % plus vite, ce qui est commode pour ceux qui insistent pour mettre à jour leur playlist Spotify tout en cherchant un superchargeur. Les ports USB délivrent 65 watts, assez pour recharger un ordinateur portable sans suinter de panique en voyant la jauge baisser.
La « Launch Series » du TESLA Model Y 2025 est disponible uniquement en version Grande Autonomie à transmission intégrale. Comme souvent, le constructeur américain reste avare de détails sur la batterie et les moteurs, mais on note que l’accélération de 0 à 100 km/h passe à 4,3 secondes, soit 0,7 s de moins qu’auparavant. C’est déjà ça de gagné si vous aimez le petit effet « cou brisé » dès le feu vert.
En parallèle, la vitesse maximale chute à 201 km/h, au lieu de 217. Certains regretteront ces 16 km/h d’écart qui leur faisaient tant d’effet sur autoroute allemande (ou sur un circuit, bien sûr). Dans les faits, nombreux sont ceux qui s’en contenteront, probablement plus préoccupés par la portée de leur batterie que par la traque de chaque kilomètre-heure.
Au rayon autonomie, Tesla annonce 568 km selon la norme WLTP, soit 35 km de mieux que l’ancienne version. La marque explique qu’une partie de ce gain repose sur l’efficacité améliorée de l’ensemble aérodynamique, mais aussi sur une révision du logiciel de gestion de la batterie et du moteur. Le tout pour une consommation moyenne de 15,3 kWh/100 km (au lieu de 16,9 kWh/100 km). Le gérant de votre réseau électrique local vous remerciera peut-être pour ces quelques kilowattheures économisés.
C’est la question qui fâche : la Tesla Model Y 2025 Launch Series sort à 60 990 € en France. Soit environ 13 000 € de plus que la précédente Grande Autonomie, alors que vous ne gagnez pas un troisième essieu, un jacuzzi à l’arrière ou un pilote automatique sous stéroïdes. En revanche, vous disposez d’un badge « Launch Series », d’un crochet d’attelage (en série, certes), de seuils de porte exclusifs, mais pas de version 7 places.
Aucun « Autopilot amélioré » n’est inclus. Ceux qui guettaient l’option ne trouveront sans doute pas grand-chose à se mettre sous la dent : Tesla n’a visiblement pas jugé nécessaire de la glisser d’emblée dans cette finition de lancement. Les couleurs disponibles sont d’ailleurs limitées : vous aurez le choix entre noir et gris Quicksilver, ce qui plaira aux amateurs de funérailles ou de carrosseries discrètes. Le fameux « Glacier Blue » devra attendre la prochaine occasion.
On est en droit de se demander si Tesla, après avoir affolé le marché avec ses multiples variations de tarifs (au point de faire tourner en bourrique plus d’un client hésitant), n’a pas pris un virage curieux. Le surcoût de 13 000 € pourrait se justifier par l’ajout de divers éléments techniques, le renouvellement des chaînes de production ou la volonté de mieux segmenter la gamme. Encore faudrait-il assumer que cet écart passera sans heurt dans les esprits.
Les premiers exemplaires européens de ce Model Y « Juniper » devraient se montrer sur nos routes dès mars 2025. Évidemment, pour ceux qui aimeraient conserver quelques deniers dans leur bas de laine, Tesla commercialise toujours certaines configurations de l’ancien Model Y, potentiellement à des prix plus supportables. Au passage, la marque a décidé de supprimer la variante sept places du configurateur, signe que la fête est finie pour les tribus nombreuses, à moins d’aller fouiller le marché de l’occasion.
En résumé, Tesla propose un Model Y retouché sur les plans esthétiques, acoustiques et dynamiques. Un discret coup de pinceau hors de prix, puisque la facture grimpe en flèche. Le volant retrouve un levier de clignotant, l’insonorisation progresse, la suspension veut choyer davantage, mais tout ceci s’accompagne d’une politique tarifaire bien plus agressive (sans trop d’explications officielles).
Le nouveau Model Y joue la carte de la sobriété dans les teintes de carrosserie et supprime (pour le moment) la version sept places. Et si vous pensiez que les Américains allaient inclure leur super-pilote automatique dans le prix, il faudra vous contenter des dispositifs de base : la marque préfère laisser chacun payer un supplément pour les gadgets de conduite les plus poussés.
En l’état, ce TESLA Model Y « Juniper » conserve ses atouts : une autonomie rehaussée, des performances un peu plus musclées et un confort annoncé en hausse. En contrepartie, il faudra accepter de faire fondre votre compte en banque. Reste à savoir si 13 000 € de plus pour circuler à 201 km/h au lieu de 217, tout en bénéficiant d’un éclairage à réflexion externe, paraît justifié. Mais après tout, pourquoi pas : il existe des gens qui payent beaucoup plus pour un smartphone pliable.
Si vous étiez déjà prêt à signer, vous serez probablement sur la liste des premiers livrés dans quelques semaines. Les autres guetteront peut-être une baisse subite, une occasion ou se rabattront sur l’ancienne génération encore en stock, histoire de s’offrir le luxe d’une septième place… ou de conserver deux reins fonctionnels après le passage en caisse.
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