On s’était perdu de vue !
Il aura fallu patienter pas loin de 2 ans pour voir réapparaître chez BMW un petit cabriolet 4 places, à propulsion et équipé d’un gros moteur 6 cylindres. Mais lorsque je suis descendu de l’avion et qu’il se trouvait là, juste devant moi... Un seul commentaire possible: ils ont pris leur temps, et bien tant mieux !
Alors que les traditionnelles peintures argent et anthracite de la Série 2 Cabriolet ne lui confèrent pas toute la prestance due à son style…, notre rouge est certes un peu voyant, mais quelle gueule ! Affriolante, sans toutefois en faire trop, l’auto évite les traits trop forts et musclés pour révéler sa sportivité au travers de boucliers enveloppants bien travaillés, d’optiques à LEDs, d’une double sortie d’échappement et de jantes 5 branches de couleur mate, laissant entrevoir de gros disques de freins pincés par des étriers bleus.
Quelle mécanique !
Sous le capot moteur, on retrouve une « vieille » connaissance. Il s’agit du 6 cylindres en ligne de 3 litres aidé par deux turbos. Une pression sur le bouton de démarrage et là, en quelques fractions de seconde, on comprend immédiatement qu’il ne s’agit pas d’un moteur ordinaire. Il démarre par une montée en régime dans un souffle chaud, puis se stabilise dans un ronronnement grave. Un vrai bonheur pour les oreilles, qui excite tous mes sens.
En même temps, il y a de quoi : 326 chevaux pour un couple de 450 Nm, dès 1 300 tr/min sur le seul train arrière, le tout couplé à une boîte de vitesses automatique ZF sport à 8 rapports, cela promet d’être athlétique. Pour preuve, le chrono de 5 secondes pour réaliser un 0 à 100 km/h, hisse le cabriolet en première place du segment.
C’est parti !
Ce qui surprend le plus, à allure modérée sur les routes bien lisses du littoral corse, c’est la simplicité et l’agrément de l’auto. On en oublierait presque la puissance démoniaque qui se cache sous le capot moteur. Gorgé de couple, le cabriolet se conduit sur un filet de gaz et le système de suspensions actives offre un confort tout à fait honorable. À ce rythme, la consommation reste même raisonnable, en se stabilisant aux environs de 8,5 litres d’essence aux 100km.
Il fait beau !
A faible allure – sous les 50 km par heure – j’appuie sur le bouton de commande de la capote. Le système se met en branle, mais la cinématique demande tout de même 20 secondes pour replier la capote. Le gros avantage, c’est qu’avec la toile repliée, le coffre conserve une très bonne contenance avec 280 litres, soit une greffe de seulement 55 litres. Largement de quoi placer 2 à 3 valises de taille moyenne.
Je monte le son !
Ajaccio dispose d’un joli front de mer, mais ce n’est pas idéal pour pousser dans ses retranchements techniques notre engin construit par la branche extrême Motorsport. Dès que l’on entre dans les terres, les routes et le relief escarpé nous transportent aisément dans un imaginaire fait de traditions et de bandits corses. Cela sera mon terrain d’essai « hautes performances ».
La route s’ouvre devant moi. J’enclenche le mode sport et c’est comme si une vibration résonnait tout le long de la carrosserie. Dans les faits, la voiture se prépare à bondir. Les suspensions actives se raffermissent, la boîte de vitesse devient plus réactive, le système de contrôle électronique de trajectoire baisse d’un ton et le moteur change de registre ; plus aiguisée et tapageuse, sa sonorité s’accompagne d’une poussée digne d’un missile ! En moins de 3 secondes, pied au plancher, je largue tout ce qui se trouve dans mon rétroviseur…
Je savoure d’autant mieux ces petites routes en lacets, que le châssis ne souffre d’aucun tremblement, ni de torsion. Le différentiel autobloquant pousse la roue extérieure du virage pour éviter toute glisse intempestive du train arrière. À ceci, on rajoute des freins qui n’avouent même pas leurs limites en usage intensif. Un tableau technique qui se rapproche d’un sans-faute ! Pourtant, il ne s’agit pas d’une sportive 100 % pur jus.
Il est temps de lever le pied !
Les routes se peuplent d’habitants à quatre pattes en totale liberté. Le temps pour moi de lever le pied et de profiter du système multimédia. Je connecte mon Smartphone par Bluetooth et lance le mythique « Giorgio by Moroder » des Daft Punk. Le son qui sort des enceintes Harman Kardon est puissant et d’une grande finesse. Le GPS s’avère efficace et, cerise sur le gâteau, il utilise une carte SIM pour effectuer sa mise à jour.
Rageuse comme je les aime…
Comment nier le plaisir que cette BMW M235i cabriolet m’a procuré ? À 55 200 €, la M235i est un joujou capable de performances dignes de grandes sportives. Pourtant, dès les premiers rayons de soleil, elle se transforme en décapotable confortable, adepte du cruising le long des côtes. Il n’y a guère que sa consommation, à l’attaque – plus de 14 litres aux 100 km – qui gâcherait un peu le tableau final. Mais que demande le peuple ? Cette BMW M235i cabriolet est bien, pour moi, la recette du plaisir à quatre roues !
Note : 17/20
Bien vu :
- Le moteur biturbo
- Les suspensions actives
- Une capote souple et silencieuse
À revoir :
- Le prix d’achat
- Les places arrière un peu justes
- Les consommations à l’attaque
2018 67215 km Automatique Essence
2023 54377 km Automatique Essence