2 modèles, l’ancien tout d’abord : un modèle 1.6 e-Hdi 110cv à boîte robotisée, phase 2 de 2012 en finition exclusive. Le nouveau, commercialisé depuis Juin dernier : 1.6 THP 156 cv à boîte manuelle 6 rapports et finition exclusive.
Le Citroën C4 Picasso est apparu en 2006. Renouvelé en 2010 la phase 2 a terminé sa carrière en Juin dernier, remplacé par le tout nouveau « Technospace » qui a pris naissance sous le coup de crayon du designer Frédéric Soubirou. Et quel coup de crayon, tous les avis sont unanimes sur la face avant, une vrai réussite avec ses yeux affinés, et son ensemble capot/calandre épuré à 2 niveaux. L’ensemble à l’image du peintre dont s’inspire le modèle est assez avant-gardiste, tout en restant dans l’esprit « monospace ».
La mouture 2012 nous accueille pour démarrer ce comparatif, un des « best seller » européens sur le marché des monospaces. Relookée en 2010 cette version adopte les feux de jour à LEDS, ainsi qu’un bouclier avant plus moderne, avec des chromes soulignant les antibrouillard et des entrées d’air redessinées. Peinture biton rouge et noir le C4 ancienne version reste moderne, mais accuse le poids des années dès qu’on le gare à côté du petit dernier de la famille. Un confort d’assise de qualité, position agréable haute sans être dominante, sièges à réglages électriques et accoudoirs toujours aussi peu pratiques (pensez à boucler la ceinture avant de redescendre l’accoudoir sous peine d’être obligé de le relever, et le réglage de ce dernier est toujours aussi aléatoire avec son système de cliquetis).
Une fois en circulation le grand pare-brise (conservé sur la nouvelle mouture) emplit de lumière l’ensemble de l’habitacle. Il faut dire qu’avec 11M² de surface vitrée l’intérieur est plus que lumineux. Particularité également conservé sur le nouveau modèle : les pare-soleil qui remontent très haut en sommet de pare-brise. Particularité abandonnée sur le nouveau C4 Picasso : le moyeu central fixe, déconcertant et peu pratique notamment pour modifier des réglages volant. Après seulement quelques kilomètres force est de constater la lenteur de la boîte robotisée, déjà soulignée lors de précédents essais. Cette dernière présente des trous à l’accélération en étant très lente. Un calvaire en position « auto » et en ville, on l’oublie heureusement un peu dès qu’on est sur autoroute. Passer en position « manuelle » permet de gagner en temps de réponse et là, plus de trous à l’accélération, mais le moteur de 110 chevaux reste un peu « faiblard » pour entraîner les 1450 kg du monospace.
Nous avions rencontré le même problème sur la version Hdi en boîte manuelle lors d’un essai précédent, boîte trop lente, imprécise et qui cherchait même son rapport dès qu’on adoptait une conduite plus « sportive ». Une lacune évidente face aux boîtes à double embrayage de la concurrence.
Un bon point en revanche pour le système « Start and Go » équipé d’un alterno-démarreur inversé efficace qui permet de réduire le temps de redémarrage (400 ms).
Côté habitacle cette version à boîte robotisée permet de dégager une place importante à l’avant, et se paie même le luxe de proposer de série un mini-frigo central sous le tableau de bord, très pratique. Plancher plat et entièrement dégagé, le conducteur peut même descendre par la place passager si nécessaire, sans avoir à se plier en 4 ou à surmonter quoi que ce soit, très pratique aussi.
Très bon confort de roulage, freinage de qualité, Citroën est toujours fidèle à son image de voiture à l’excellent rapport confort/suspensions. La souplesse d’amortissement, même sur terrain abimé est très agréable. Coffre de 500 litres (équipé d’un kit de dépannage incluant un chariot roulant), nombreux rangements, tablettes et liseuses à l’arrière tout est prévu pour voyager loin et longtemps, en famille. A l’inverse de la nouvelle version, cette phase 2 datée 2012 dispose du fauteuil vibrant en cas de franchissement de ligne, plus agréable que la ceinture de sécurité vibrante adoptée sur la toute nouvelle mouture.
Particularité qui a classé notre version dans les monospaces à grande modularité ; les 3 sièges arrière sont coulissants, inclinables et entièrement rétractables dans le plancher devenu plat.
Certes l’ancien modèle a pris un coup de vieux indéniable face au nouveau C4 Picasso sorti en Juin, mais il demeure un véhicule familial fiable et pratique, au confort de conduite agréable même s’il est amputé par une boîte robotisée beaucoup trop lente, et présentant des trous à l’accélération. La consommation mixte sur l’essai réalisé a été de 5.5l au 100 km.
Lire la suite : Essai du nouveau C4 Picasso.
2023 16600 km Manuelle Essence
2022 52836 km Manuelle Diesel