Face to face…
La mode des voitures néo-rétro n’est pas l’apanage de notre nouvelle Fiat 500. En face d’elle, on retrouve la nouvelle Mini de BMW et la Coccinelle de Volkswagen. L’Italienne reste portée par la fantasmagorie de la Dolce Vita des années soixante. Un capital sympathie que les deux autres lui envient encore.
Le pot de yaourt de Fiat est sorti des usines en 1957. Soit deux ans plus tôt que la Mini et 19 ans plus tard que la voiture du peuple allemand. Dans le cahier des charges de FIAT, il était noté en gras que cette auto se devait d’être une citadine pratique malgré une taille réduite, moins de 3 mètres de longueur et une largeur de 1m32.
Son succès commercial fut retentissant avec environ 3,6 millions d’unités vendues. L’arrêt de sa production au profit de la Fiat 126, en 1975, marqua l’achèvement du règne de la Topolino. Il aura fallu attendre 2007, pour voir resurgir la 500 et fin 2015 pour une mise à jour technique de la belle.
Ma mignonne petite auto…
Difficile de changer quoi que ce soit sur cette Fiat 500. Une voiture ayant récupéré le statut d’icône ne peut se permettre une révolution esthétique. Donc, pas de miracle ! Les stylistes italiens avaient les mains et pieds liés. Il faudra même être un expert pour remarquer que la calandre évolue avec une nouvelle baguette de chrome et que les feux arrière gagnent en leur centre un rappel de la carrosserie.
C’est en passant à l’intérieur que le conducteur pourra voir les changements. La planche de bord garde son cachet vintage avec le plastique brillant, mais sa configuration est révisée. Un écran tactile fait son apparition pour contrôler le système d’infodivertissement, alors qu’un autre prend place derrière le volant pour informer le conducteur sur ses performances énergétiques ou sur son chemin.
Sous le capot, cette 500 TwinAir propose un nouveau petit 2 cylindres de 900 cm3. Déjà présent dans l’ancienne génération, il a été repensé pour augmenter ses rendements. J’ai choisi la version 85 chevaux, car grâce à son turbocompresseur qui gave d’air les 2 cylindres, il annonce un couple digne d’un diesel avec 145 Nm à 1 900 tr/min. Au final, Fiat promet des réductions d’émissions de CO2 pouvant atteindre 30 % par rapport à un moteur de même puissance.
Mise en route du bicylindre…
Cette fois, la filiation est complète ! Le « glouglou » caractéristique du deux pattes se fait bien entendre. À croire que le TwinAir tourne au mazout. Ça vibre fort !
Première engagée, le moteur répond vaillamment. Il est parfaitement capable de reprendre dès les bas régimes et de se montrer suffisamment coupleux pour doubler en toute sécurité. Il affiche même un caractère vigoureux en envoyant facilement l’aiguille du compte-tours vers 5 000 tr/min. Au-delà, il gémit, s’étouffe et finit par abandonner à l’approche de la zone rouge à 5 500 tr/min. En pleine charge du pied droit, le bicylindre fait ses vocalises à la façon d’un engin agricole.
Pour gagner quelques précieux centilitres d’essence, les ingénieurs l’ont affublé d’un bouton « Eco » en lieu et place du « City » qui allégeait le volant. Mode enclenché, le moteur limite son couple à 100 Nm. Petite coquetterie, un logiciel téléchargeable sur une clé USB analyse la conduite et donne quelques conseils au conducteur pour aller vers une utilisation plus économique.
Enfin, le meilleur ! Ma version porte le patronyme de « 500 c ». Ce petit « c » fait toute la différence puisqu’il dévoile sa plus grande qualité. Celle de se transformer en cabriolet en une poignée de secondes. Certes, le système est plus proche d’un très grand toit ouvrant, mais il a l’avantage de ne pas trop perturber le châssis et de ne peser qu’une trentaine de kilos supplémentaires, alors qu’un vrai cabriolet fait généralement grimper sa masse de plus d’une centaine de kilos.
Alors, quel bilan tirer ?
Au niveau du look, rien n’a véritablement changé. Elle est toujours aussi craquante et c’est même son premier atout. Son « 2 pattes » est souple, disponible et économique, puisque sur les 600 km de mon essai, l’ordinateur de bord indiquait 5,4 litres de moyenne avec une pointe de 7,2 litres dans les embouteillages de la capitale. Bref, ce moteur bruyant en pleine charge est amusant ! Il ne reste que le prix. Et à plus de 20 000 €, il me semble que ma Fiat 500c TwinAir 85 Club, fait payer très cher sa cote d’amour. Mais il paraît qu’en amour on ne compte pas !
Note : 13/20
Bien vu :
- Le style affiné
- Le nouvel habitacle
- Le moteur nerveux et sobre
- Les suspensions qui s’améliorent
À revoir :
- Le tarif élitiste
- Le glouglou à bas régime
- Finition inégale dans l’habitacle
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