Elle mérite enfin son nom !
D’ordinaire plutôt passe-partout, les SKODA attirent rarement les regards et l’envie. La lignée de Superb précédente en est la preuve la plus flagrante. Mais pour cette troisième génération, les designers semblent avoir eu les mains libres. Les traits du nouveau vaisseau amiral sont fignolés jusque dans les moindres recoins. Plus grande et surtout plus large que son aînée, elle impose sa stature. Le mélange des surfaces concaves et convexes lui permet de jouer à la perfection avec la lumière.
La face avant transcende l’ensemble du style. Les optiques inédites, aux silhouettes effilées et singulières, rejoignant la belle calandre horizontale n’y sont pas pour rien. Juste au-dessus, le capot moteur avec ses saillies anguleuses met en avant son « museau » large et affirmé. Il concentre le regard sur le nouveau logo SKODA.
La poupe n’est pas en reste avec son dessin épuré. Les designers ont mis l’accent sur des lignes horizontales prononcées. Les feux arrière intègrent des LED en forme de « C ». Sur les finitions supérieures Style et Laurin & Klement, les verres accueillent des facettes cristallines qui rehaussent encore leur originalité et leur luminosité. Un diffuseur noir équipé en option de radars de stationnement parachève la partie basse de l’arrière. Bref… vous l’aurez compris, la Superb séduit !
J’entre à bord ! L’habitacle est vaste et reprend les grandes lignes du design extérieur. Les coupes horizontales y sont donc à l’honneur, ce qui amplifie davantage l’impression d’espace. La finition très soignée et les matériaux de qualités sont un appel au voyage. Il me reste plus qu’une chausse à faire : mettre le contact.
Pour tous les goûts !
Avant de me glisser au volant, j’ai dû faire des choix. L’offre commerciale étant pléthorique avec quatre niveaux de finition (Active, Ambition, Style et la version luxe Superb Laurin & Klement) et une gamme de moteurs essence et diesel allant de 120 à 280 chevaux.
Mon premier choix est le moteur de milieu de gamme essence. Il s’agit du 1.4 TSI développant 150 chevaux et 250 Nm couple et couvrant une large plage de régimes de 1 500 à 3 500 tr/min grâce à son turbo. Ce petit cube n’est pas en reste question performances puisqu’il s’annonce avec un TOP 100 en 8,4 secondes pour une vitesse de pointe de 220 km/h. La consommation normée est affichée à 4,8 l/100 km, moyennant un taux de CO2 de 112 g/km. Un « exploit » technique rendu possible par l’adoption du système coupure de cylindres ACT. Ce dispositif désactive temporairement deux cylindres afin d’économiser du carburant.
Mon second choix se porte sur celui qui est le meilleur compromis entre performances et modération, le TDI 150. Ce 2 litres turbo délivre sa puissance maximale de 150 chevaux entre 3 500 et 4 000 tr/min et son couple maximal de 340 Nm entre 1 750 et 3 000 tr/min. Il demande, selon le constructeur, 4 litres pour faire aux 100 km.
De rues en routes…
Ce gros bébé de 4,86 mètres n’est pas prédestiné aux petites rues florentines. Pourtant, ma courte escapade d’une quinzaine de kilomètres, dans la ville bondée de touristes, m’a permis de comprendre le travail effectué par les ingénieurs sur le châssis MQB du groupe Volkswagen.
Rue après rue, on oublie rapidement son gabarit de paquebot. Elle se faufile sans trop de problèmes et avale la chaussée de pavés sans en faire remonter ses aspérités. Passé l’enfer urbain, je m’attaque à mon petit itinéraire dans l’arrière-pays toscan. Les routes et les virages s’enchaînent. Alors que je pouvais craindre d’être balancé de droite et gauche, nos Superb restent très équilibrées. La raison ?
Un châssis actif. Pour faire simple, mes SKODA Superb étaient pourvues d’un système de suspensions adaptatives qui permettent de changer le comportement général du véhicule. Le mode « Sport » enclenché, l’auto se rigidifie. Dans l’ensemble, ces Superb m’ont même bluffé avec une étonnante précision de conduite, une excellente adhérence et un train arrière un peu joueur lorsqu’on le brusque un peu.
Question motorisations, mon choix a été judicieux. Le 1.4 TSI et ses 150 canassons sont largement suffisants en usage quotidien. Souple et ne manquant pas d’allonge, il se révèle être un très bon compagnon de route. Son système de désactivation des cylindres s’en sort convenablement avec une moyenne de 7,6 litres aux 100 km. Le diesel se montre un peu timide à très bas régime et se réveille dans un vacarme caractéristique des TDI aux alentours de 2 000 tr/min. Mais si l’on fait tomber les rapports, les reprises deviennent explosives ! L’ordinateur de bord indique 6,3 l/100 km sur notre parcours mixte et à un rythme relativement soutenu.
Il est temps de rentrer !
C’est la fin de mon essai. J’en profite pour faire le point et passer à l’arrière. La vingtaine de centimètres qui sépare mes genoux du siège avant est tout juste incroyable. Par contre, les assises auraient pu être un brin plus souples, pour transformer notre nouvelle Superb en une limousine digne de ce nom. Les valises trouveront très facilement leur place dans ce qui s’apparente plus à une soute à bagages avec ses 625 litres.
La nouvelle Superb offre tout ce que l’on attend d’une grande berline. Généreuse en espace, capable de procurer de belles sensations de conduite, tout en proposant un style moderne et valorisant. Son équipement de haut vol et ses tarifs contenus ont de quoi faire d’elle un best-seller du segment. À deux petits détails près : ses TDI bruyants et son manque d’image.
Note : 15/20
Bien vu :
- Des tarifs acérés
- Une jolie voiture
- Un habitacle immense
- Les suspensions actives
À revoir :
- L’insonorisation sur TDI
- Intérieur tristounet
- Image de marque
2019 23912 km Automatique Essence
2021 67338 km Automatique Diesel