Le temps est tout. Et rien à la fois. Abstrait par définition, abscons dans la pratique, le temps est dans le viseur de McLaren, qui n’a pas le temps de laisser du temps au temps : Woking offre tout un éventail de sportives pour ressentir le temps, le chasser, l’anticiper ou même, rêve ultime, le conserver.
Après des débuts en compétition dans les années 60 avec Bruce McLaren, la marque éponyme a toujours évolué dans l’ombre jusque dans les années 80, où Ron Dennis a décidé d’offrir un second souffle à la marque britannique avec McLaren Cars. Mais il faudra attendre 1992 pour voir apparaître la première vraie concrétisation d’une sportive routière, la McLaren F1. Retombée aux oubliettes malgré une tentative d’autant plus à oublier avec la McLaren-Mercedes SLR, le constructeur revient plus fort que jamais en 2010 avec McLaren Automotive.
Mais comme pour rattraper le temps perdu, McLaren n’a plus le temps de laisser le temps au temps : la firme dédiée aux voitures de route enchaîne les nouveautés et développe une gamme complète de sous-gammes de sportives afin de répondre à tous les besoins. Reposant toutes sur des technologies communes, elles offrent aussi chacune à leur manière un rapport intime au temps.
Le catalogue de Woking s’ouvre avec la gamme GT Series, occupée par un unique modèle sensément nommé McLaren GT. Héritière de la précédente 570GT, qui tentait alors de civiliser une sportive affûtée, la nouvelle GT adopte une stratégie inverse : elle a été imaginée dès le départ comme une Grand Tourisme. Son but : mettre sur pause la précipitation du chrono et profiter du moment.
Pour cela, elle se débarrasse des équipements habituels destinés à la chasse au chrono. La GT s’habille d’une robe plus urbaine, revoie son châssis et reçoit plusieurs attentions dans l’habitacle pour mieux vivre l’expérience GT. C’est notamment le cas avec un hayon électrique, qui ouvre sur un coffre de 570 l, étudié pour recevoir un sac de golf, et toute une suite de sacs et bagages pouvant coûter le prix d’une Dacia Sandero. Et n’oublions pas, aussi, les sièges chauffants plus épais, les lumières d’ambiance et les trois porte-gobelets.
Mais la McLaren GT ne prend pas son temps pour autant. Car même si ce luxe pèse un peu plus sur la balance (un poids total de 1 530 kg) et si elle revoit la puissance de son bloc V8 4,0 l biturbo à la baisse, elle aplatit toujours le dos avec ses 620 ch pour 630 Nm de couple. Et comme elle, on manque de temps après en avoir perdu sur les rives du lac d’Annecy, pris en otage par les vacanciers. Pour en gagner, il nous faut gravir les routes défoncées du Semnoz. Un terrain où la GT surprend avec sa suspension spécifique, aux débattements plus prononcés. Si bien qu’elle avale les bosses et aspérités sans jamais frotter ses soubassements, sans déranger ses occupants et en gardant toujours son cap.
Dans son cas, la 720S embarque le même moteur que sa petite sœur, mais dans une configuration revue, c’est marqué dessus, à 720 ch pour 770 Nm de couple. Mais le caractère est bien différent ici, que ce soit en instantanéité ou même en sonorité, avec une note plus légère, mais plus féroce qu’à bord de la GT. Mais c’est surtout sa faculté à aller chercher des vitesses d’évolution interdites sans arrêt et sans rupture entre les rapports. Son secret (plutôt bien gardé) : une cartographie moteur spécifique pour chaque rapport de boîte. On se surprend alors à hausser plus que nécessaire le rythme, et à se mettre dans la peau d’un pilote, en allant même jusqu’à freiner du pied gauche pour tirer le meilleur d’un système de freinage en carbone-céramique naturellement indosable.
Il faudra opter pour la version Spider, plus à même de vous pousser à lever le pied pour profiter du plaisir du grand air, pour être en retard avec cette 720S. Et encore : la Monocage II-S conserve la rigidité du coupé, ainsi que son châssis composé d’une suspension interconnectée. Mieux encore, l’ESP agit bien plus finement qu’à bord de la McLaren GT, pourtant moins puissante : quand cette dernière bride la cartographie pour ne pas s’envoyer dans le décor, la 720S agit en toute neutralité. Il faudra alors observer le voyant sur l’instrumentation motorisée pour apercevoir les interventions électroniques. Si la machine à accélérer le temps n’est pas encore née, la McLaren 720S en est le plus parfait prototype.
Taillée comme une soucoupe volante pour mieux fendre l’air, la Speedtail est la plus futuriste des McLaren actuelles. Une voiture produite en toute petite série à seulement 106 exemplaires (tous vendus), en référence au volume de production de la McLaren F1, son héritière. Supercar mythique dont elle reprend son poste de conduite central, ses trois places de front et son appétence pour les vitesses stratosphériques.
Ce sont là ses seuls coups d’œil dans le rétroviseur, puisqu’elle embarque déjà des technologies qui équiperont les McLaren du futur, jusqu’à la GT d’entrée de gamme. La capsule temporelle utilisée est toujours la même, avec le V8 4,0 l biturbo. Mais il s’équipe ici d’un moteur électrique, pour faire profiter à l’hypercar hybride une puissance totale de 1 070 ch pour 1 150 Nm. De quoi lui autoriser un 0-300 km/h en 12,8 s et une vitesse de pointe de 403 km/h.
Réalisé en partenariat avec l’horloger suisse et McLaren, ce garde-temps est composé de titane et de carbone TPT. Une montre d’une extrême complexité, qu’elle affiche fièrement derrière sa lunette en verre triple couche avec un mécanisme hypnotisant. De quoi prendre le temps de voir le temps avancer. Aussi précise que le moteur hybride de la Speedtail dont elle s’inspire avec notamment une forme en goutte d’eau, la RM40-01 embarque un Tourbillon, un complexe mécanique qui se joue de la gravité pour conserver un affichage précis du temps.
Et du temps, il en a fallu à la maison Richard Mille pour développer cette montre au calibre CRMT4, aussi dotée d’une réserve de marche, d’un cœur en titane Grade 5 et d’une masse oscillante en platine. Au total, 8 600 heures ont été nécessaires pour lui donner vie.
Apprécier le temps ne se réduit pas qu’à de basses considérations pécuniaires. Mais force est de constater que le temps, c’est de l’argent. Et il en faudra beaucoup, de l’argent, pour mieux apprécier le temps à bord de ces machines exclusives. La McLaren GT, loin d’être une simple entrée de gamme comme on l’entend à l’accoutumée, affiche un prix de 199 500 € hors option. Il faudra poser sur la table une copieuse rallonge pour s’offrir un accélérateur de temps, pour atteindre les 288 000 € de la McLaren 720S Spider.
En provenance d’une autre dimension, la McLaren Speedtail a réclamé un chèque de 1 600 000 livres, soit près de 1,88 million d’euros, à ses 106 acheteurs, heureux d’avoir été sélectionnés parmi les plus de 300 demandes. Ces privilégiés le sont aussi face à la montre Richard Mille, pour laquelle ils seront prioritaires : produite elle aussi à 106 exemplaires, elle s’affiche au prix de 900 000 francs suisses, soit près de 840 000 euros !
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