Les années 90 ont été des années totalement folles en compétition automobile, et la Formule 1 n’a pas échappé à ces magnifiques batailles auxquelles McLaren a pris part. Enfant, je regardais déjà les grands prix de Formule 1. Je voulais faire comme les grands et celui que j’appelais mon grand frère, de 9 ans mon aîné. Alors tous les quinze jours, nous nous allongions par terre devant le tube cathodique, un coussin sous la tête, plein d’excitation. Ces dimanches après-midi démarraient par les explications stratégiques de Jean-Louis Moncet qui nous emportait dans son discours passionnant. J’ai appris à aimer la Formule 1 à cette époque, grandissant avec les victoires d’Alain Prost, d’Ayrton Senna et bien sûr de McLaren.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous raconte tout ça ? Simplement parce que durant ces quelques jours passés à essayer la McLaren 720s, je me suis surpris à me replonger dans l’univers de la compétition, duquel je m’étais désintéressé. J’ai dû admettre que ces quatre jours passés au volant d’une McLaren m’ont donné, pendant un instant, un petit morceau de Formule 1.
Allez, je vous en dis plus sur cette Supercar !
Le lendemain, direction la Suisse allemande. Détour par le col de la Jaun pour profiter de belles boucles et découvrir son attitude en mode sport.
En effet, le Proactive Chassis Control II permet de gérer trois modes. Les modes Confort, Sport ou Track. Pour chacun des 3 modes, vous pouvez piloter la transmission et la suspension à l’aide de deux molettes présentes sur le panneau central. Petite spécificité des modes Sport et Track, il vous est également possible de contrôler la stabilité du véhicule à travers la fonction Variable Drift Control, qui autorise plus ou moins de dérive. Autrement dit : la voiture vous autorise à drifter !
En mode sport, la suspension est plus ferme, les passages de vitesses plus francs, et la voiture vous impose d’office la gestion de la boîte de vitesses via les palettes. Allez, go ! Fulgurant, Époustouflant… La voiture ne prend pas un brin de roulis, aucun sous ou sur-virage et bien qu’elle m’ait rappelé à l’ordre lors d’un changement de voie en charge, elle n’est pas du tout inquiétante. Alors que 720 ch aux roues arrière pourraient sembler impossibles à transmettre, il n’y a aucun raté sur la transmission de la puissance. Il faut noter que la monte de Pirelli PZEROTM Corsa en 245/35/19 à l’avant et 305/35 R 20 à l’arrière fait un admirable travail.
Je m’arrête à Spiez, aux abords du lac de Thoune pour passer la nuit. Cette journée aura été rythmée par la circulation. J’ai vécu à son volant tout type de conduite : sportive, calme (autoroute), très calme (citadine) et même trop calme (embouteillages). En ville, les ventilateurs se déclenchent relativement vite et le moteur prend quelques degrés lorsqu’on est trop longtemps à l’arrêt, mais rien d’inquiétant. L’habitacle est très bien insonorisé et les kilomètres se font sans difficulté et avec le sourire, quelle que soit la circulation. On prend un vrai plaisir à rouler à un rythme raisonnable avec cette supercar : qui l’eut cru !
Arrivé au Col de la Furka. Des paysages vraiment magnifiques, ce col est d’ailleurs encore plus mystique les jours nuageux. Les passages y sont parfois étroits, mais la route est globalement bonne. J’ai vraiment savouré ce moment, d’autant que la visibilité depuis l’habitacle est bonne et la vue à couper le souffle.
J’ai finalement pu essayer le mode Track. À ce niveau, le tableau de bord bascule, ne laissant place qu’à l’essentiel : rapport de vitesse engagé, compte-tours et vitesse instantanée. Dans ce mode, la voiture change de face. La bête surgit, et elle surgit à une vitesse impressionnante qu’elle atteint en me chargeant d’un puissant shot d’adrénaline. Les suspensions sont au plus ferme, le passage de vitesse est immédiat dans un grisant son rauque annonçant la poursuite de l’interminable poussée. L’accélération ne s’arrête pas, c’est terrifiant, tout arrive trop vite, je saute sur les freins pour me rassurer : c’était finalement plus rassurant que nécessaire. Elle passe une courbe qu’elle avale sans se poser de question. Je recommence dès que possible, c’est le pied !
Côté freinage, la McLaren 720s est équipée de disques carbone-céramique d’un diamètre de 390 mm à l’avant et 380 mm à l’arrière pincés par des étriers à 6 pistons. Entre ce système de freinage et l’aérofrein, la voiture s’arrête en 4,6 secondes pour le 200 à 0 km/h, soit environ 117 m de parcourus pour qu’elle s’arrête.
L’aérofrein, parlons-en ! Le mouvement de l’aileron arrière, qui s’étend sur la largeur de la carrosserie, finit dans les pare-chocs arrière. L’aileron se déclenche automatiquement pour réduire la traînée ou augmenter l’appui. Trois modes autonomes existent afin de piloter l’appui selon s’il est question d’une accélération en ligne droite (DRS), une conduite sportive (Driver Downforce) ou encore en cas de freinage (High Speed Braking) où il se déploie à 100 % pour adapter l’équilibre aérodynamique.
Il est temps de rentrer. Après 3 jours de trip en Suisse, je rapporte la voiture à la concession Pegasus, non sans un peu d’émotion. Elle était attachante, cette 720s.
Prévue comme la remplaçante de la 650s, la McLaren 720s s’est révélée être l’ambassadrice d’une nouvelle génération de superseries pour le constructeur anglais. L’arrivée de la 765LT, bien qu’encore plus racée, reste d’ailleurs à l’image de cette référence.
Indéniablement une McLaren en raison de son design, elle fait tourner les têtes des jeunes et des moins jeunes et génère une véritable admiration, qu’on soit connaisseur ou non. Elle apporte d’ailleurs à la marque une élégance britannique, moins évidente sur les précédents modèles, mais qui tend à se généraliser sur les modèles d’après 2017.
Finalement, 4 ans après sa présentation au Salon de Genève, elle brille toujours grandement par ses performances et étonne par sa polyvalence. Un magnifique travail réalisé par l’équipe de Woking pour proposer une Supercar qui offre une belle charge d’émotion et de grosses décharges d’adrénaline.
Bonne route !
#Drivesafe
Conseil de lecture, Comparatif entre la McLaren 720S Spider et l'Abarth essesse. La bataille des supercars !
McLaren Automotive, toujours à la recherche de nouveaux moyens de faire tourner les têtes, vient de dévoiler son dernier chef-d'œuvre excentrique :... Voir plus
McLaren frappe fort en ce début d'année avec son tout nouveau bolide : la 750S. Avec ce véhicule, le constructeur britannique redéfinit les standar... Voir plus
Hormis l’exclusive Elva et la toute récente 765LT, la McLaren 720S Spider est le seul cabriolet dans la gamme actuelle du fabricant ang... Voir plus
Déclinaison sportive de la Fiat 500, l’Abarth 595 fait la fierté de la branche performance de la marque italienne. Si bien qu’elle a officiell... Voir plus
Le temps est tout. Et rien à la fois. Abstrait par définition, abscons dans la pratique, le temps est dans le viseur de McLaren, qui n’a pas... Voir plus
McLaren est un pléonasme de Sport Automobile. McLaren et les 24 heures du Mans0 c’est une magnifique histoire. Avec la McLaren 720 S Le Mans, la fi... Voir plus
2017 38125 km Automatique Essence
2017 28000 km Automatique Essence