C’est lors des Finales de la Coupe de France, le 26 avril 2025, que la prolongation a été officialisée. Un samedi soir où l’Accor Arena ne vibrait pas pour un concert de rock, mais pour des shoots à trois points. Stéphane Magnin, Directeur de l’activité Automobile de Suzuki France, et Jean-Pierre Hunckler, Président de la FFBB, ont donc annoncé le renouvellement pour trois années supplémentaires d’un partenariat initié en 2019. Un contrat à longue durée qui ne concerne pas que la façade marketing. Non. Ici, il est question d’un engagement logistique, humain et territorial. Car dans l’arène comme sur la route, ce sont les déplacements qui font le match.
Loin des discours creux à base de synergies et d’alignements de valeurs, Suzuki met concrètement la main au volant. En 2024, ce sont 90 véhicules qui ont été mobilisés pour accompagner les compétitions de la FFBB. Des modèles issus de la gamme, remis aux organisateurs pour assurer les transports des équipes, des officiels, et parfois même des fans. Et ce n’est pas qu’une simple opération d’image. C’est un vrai boulot de terrain, de la logistique pure, pour faire rouler la machine tricolore du basket.
Qu’on se le dise : mettre des SUV Suzuki à disposition ne transforme pas automatiquement un joueur amateur en pivot de NBA. Mais cela permet à l’événement de se dérouler sans accrocs. Et dans une discipline où la coordination et le timing sont essentiels, c’est une contribution non négligeable.
Car Suzuki ne s’arrête pas à l’équipe de France traditionnelle. L’engagement s’étend aussi à la Superleague 3X3 FFBB. Pour ceux qui n’auraient pas encore été initiés, il s’agit d’une variante plus urbaine du basket, jouée à trois contre trois, sur un seul panier. Une discipline désormais olympique, née sur l’asphalte, dans la sueur et le béton des playgrounds. Et là aussi, Suzuki suit le rythme. En 2025, la Superleague sillonnera 18 villes françaises entre mai et juillet. Et à chaque étape, ce sera le même dispositif : véhicules, réseau de concessionnaires mobilisé, et ancrage local.
Là encore, l’idée est moins de faire tourner les serviettes que de faire rouler les équipes. Et ça tombe bien, les modèles Suzuki – Swift, S-Cross, Vitara – ne sont pas du genre à faire les stars sur Instagram. Ce sont des véhicules pratiques, sobres, et suffisamment souples pour zigzaguer entre les piétons et les plots de chantiers.
Ce partenariat n’est pas qu’une simple extension de visibilité sur des panneaux LED. Il s’inscrit dans une stratégie plus vaste de Suzuki France Automobile : celle de l’ancrage local, de la visibilité sur le terrain, et du lien avec des disciplines populaires. Car si le basket est le deuxième sport collectif en France (et premier pour les femmes), ce n’est pas un hasard si la marque japonaise a misé dessus. Le ballon orange, c’est du collectif, de la proximité, et une certaine forme d’humilité. Trois notions qui ne sont pas incompatibles avec une marque qui mise sur l’efficacité plutôt que la démonstration.
Et ne nous y trompons pas : quand un constructeur automobile s’engage dans un partenariat sportif, ce n’est pas pour faire du bénévolat. C’est aussi pour activer un réseau, faire rouler les modèles, et tisser une image cohérente. Suzuki préfère faire circuler ses voitures là où ça joue, là où ça vit. Loin des allées vitrées des salons feutrés.
Dans les propos tenus par Stéphane Magnin, il n’est pas question de croissance ni de conquête de marché. Non. Il parle de valeurs, d’humain, de proximité. Bref, de mots qu’on pensait réservés aux associations sportives. C’est là que ce partenariat prend tout son sens. On est loin du sponsoring tapageur, où le logo du constructeur sert juste à décorer le maillot. Ici, Suzuki se positionne comme un acteur facilitateur du sport français. Un fournisseur, oui, mais aussi un soutien logistique tangible. Et accessoirement, un levier de communication pour les concessions locales, souvent en prise directe avec les événements 3X3 dans les villes.
Quant à Jean-Pierre Hunckler, il ne parle pas non plus en termes de parts de marché ou de taux de clics. Il évoque la confiance, les valeurs communes, et même "une route ambitieuse". La métaphore n’est pas perdue. Car une route, en automobile comme dans le sport, ça s’entretient. Et surtout, ça se parcourt à plusieurs.
Reste à voir si cette forme de sponsoring modeste mais utile va inspirer d’autres acteurs du secteur. Dans un paysage automobile de plus en plus saturé de messages creux et de partenariats à usage unique, le cas Suzuki-FFBB fait presque figure d’exception. Ici, on met moins en avant le nom de la marque que son utilité réelle. Ce n’est pas un partenariat Instagram-friendly. C’est un deal de terrain, au sens propre comme au figuré.
Alors non, Suzuki ne vous promet pas de dunker à 3 mètres avec une Swift hybride. Mais la marque prouve qu’on peut encore jouer collectif, même dans un secteur où le mot "équipe" rime souvent avec "budget marketing".
2023 29122 km Automatique Diesel
2021 72174 km Manuelle Diesel