MG, ce nom qui fleure bon les vieux roadsters britanniques, revient sur le devant de la scène avec un design mêlant références passées et éléments futuristes. De face, la Cyberster arbore des optiques à LED plutôt effilées, tandis que le bouclier avant renonce aux énormes prises d’air indispensables aux moteurs thermiques. Le profil reste bas, souligné par des flancs musclés, et la poupe s’avère plutôt généreuse, là où résident batteries et moteur(s) électriques.
Cette silhouette se veut à la fois expressive et un brin « too much » aux yeux de certains. Il faut dire que certains détails attirent l’attention : arches prononcées, galbes de carrosserie, etc. À l’arrêt, la Cyberster suscite un sentiment de curiosité : est-elle plus showcar que véritable voiture ? Sous ces dehors tapageurs, pourtant, se cache un engin prêt à séduire les fans de décapotables.
« Électrique » ne signifie pas forcément mollesse. Sous le capot avant (ou plutôt sous la carrosserie, vu l’architecture), la MG Cyberster accueille un (ou deux) bloc(s) électrique(s) dont la puissance peut atteindre 544 ch dans sa configuration 4WD. Le couple instantané, marque de fabrique de l’électrique, offre une belle réactivité au feu rouge et des reprises franches lors des dépassements.
Certes, on est loin du rugissement d’une mécanique sportive traditionnelle, mais la poussée linéaire a son charme. Le châssis, lesté par la batterie implantée sous le plancher, profite d’un centre de gravité bas. De quoi assurer une tenue de route relativement stable, même si le poids total demeure plus élevé que sur un cabriolet thermique compact. On retrouve donc un comportement globalement dynamique, sans prétendre rivaliser avec les reines des circuits.
Oubliez l’image d’un cockpit épuré : la MG Cyberster surprend avec un mobilier de bonne facture sur le plan des matériaux, mais souffre d’une multiplicité d’écrans et d’une ergonomie discutable. L’habitacle, qui aurait pu jouer la carte de la sobriété façon roadster old-school, se voit truffé de surfaces tactiles et de zones d’affichage éparpillées. Résultat : il faut parfois naviguer entre plusieurs menus ou écrans pour simplement ajuster une fonction courante.
Cet excès de technologie, un brin « bling-bling », peut s’avérer rebutant pour qui recherche une interface intuitive et un minimum de cohérence. À cela s’ajoute un détail qui ne passe pas inaperçu : les portes s’ouvrant de façon verticale et via des moteurs électriques, dignes d’un concept-car. L’effet wow séduit au premier regard, mais pose question sur la fiabilité à long terme. Quid des pannes ? Des dysfonctionnements ? L’utilisateur avisé se demandera si des portes plus ordinaires n’auraient pas suffi à garantir une plus grande tranquillité d’esprit. Bref, MG a fait le pari de l’exubérance pour marquer les esprits. Chacun jugera si la prouesse technique l’emporte sur les impératifs d’ergonomie et de simplicité.
Le but d’un cabriolet, c’est de rouler cheveux au vent. La Cyberster ne déroge pas à la règle. Avec la capote repliée (souple ou rigide, selon la finition), on profite de la route en stéréo, loin du bourdonnement d’un gros moteur thermique. Le son perçu est surtout celui de l’air qui file autour de l’habitacle et du chuintement du moteur électrique.
Capote fermée, la silhouette se transforme en un pseudo-coupé, limitant un peu les bruits aérodynamiques et les désagréments climatiques. Mais n’oublions pas que les cabriolets s’adressent généralement à des amoureux de la liberté, prêts à tolérer certaines contraintes. L’isolation phonique n’égalera pas celle d’une berline, et l’espace de rangement demeure modeste. On peut malgré tout envisager un petit week-end à deux, à condition de ne pas emporter toute sa garde-robe.
Comme toute voiture électrique, la Cyberster se heurte à la question de l’autonomie. Les chiffres varient selon la configuration de batterie, mais on peut espérer entre 300 et 450 km en vie réel, en fonction du style de conduite et de la capacité disponible. L’usage principal étant la balade ou le trajet quotidien, cela peut suffire, surtout si on a accès à un point de recharge à domicile.
MG intègre la charge rapide (à des puissances variables), permettant de récupérer un pourcentage significatif de batterie en quelques dizaines de minutes. Néanmoins, entreprendre de longs trajets nécessitera de planifier ses étapes. Pour un road trip sans stress, il est préférable de savoir où se situent les bornes. Pour du cruising local ou des escapades modérées, la Cyberster fait tout à fait l’affaire.
Si le mot « MG » pouvait autrefois rimer avec roadsters abordables, la Cyberster affiche un tarif plus salé que les citadines électriques. Les prix commencent autour des 60 000 et peuvent grimper au-delà des 70 000 euros pour la version la plus puissante ou la mieux équipée.
La dotation initiale comprend déjà l’essentiel pour une sportive électrique : aides à la conduite, climatisation automatique, jantes spécifiques, etc. Les finitions supérieures ajoutent divers gadgets, dont certaines fonctions liées aux fameuses portes électriques, des écrans de taille et de résolution supérieures (ce qui ne résout pas forcément les problèmes d’ergonomie), ou encore une sellerie plus chic.
La MG Cyberster n’est pas exempte de défauts : son ergonomie truffée d’écrans éparpillés peut être déstabilisante, ses portes électriques « bling-bling » inquiètent quant à leur fiabilité à long terme, et son autonomie, bien qu’acceptable pour un usage mixte, nécessite une certaine planification sur de longs trajets. Pourtant, elle reste la seule (ou presque) à oser le pari d’un roadster 100 % électrique à ce niveau de puissance et de style, tandis que la plupart des constructeurs préfèrent rentabiliser des modèles hauts sur pattes.
Pour qui rêve de décapoter en 2025 sans renoncer aux nouvelles normes, la Cyberster remplit sa part de contrat. Son design néo-rétro attire l’œil, sa propulsion électrique procure un couple immédiat plaisant, et la sensation de liberté propre aux cabriolets est bien au rendez-vous. Les amateurs de simplicité ou de mécanique pure et dure verront peut-être cela d’un autre œil, mais force est de constater que ce modèle a le mérite d’exister et de proposer une alternative audacieuse dans un marché atone en matière de cabriolets électriques.
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