Renault Goelette: l’utilitaire du futur qui parle le langage du passé

Il fut un temps où la France ne carburait ni aux start-ups ni aux SUV électriques. Une époque où les campagnes sentaient le foin coupé, le gasoil bon marché et les moteurs qui cognaient à froid. Et parmi les héros méconnus de cette époque, il y avait la Goelette. Ce monstre de métal riveté, qui transportait tout ce que le pays produisait, des ballots de paille aux livraisons de pain frais. Un utilitaire taillé pour labeur, avec une cabine où il faisait chaud en été, froid en hiver, et où le seul assistant de conduite était le bon vieux levier de vitesse qui vibrait entre les genoux.
Renault, toujours en quête d’un coup marketing bien senti, a décidé de réanimer cette légende. Mais attention, pas question de refaire du vintage pour bobo nostalgique. La nouvelle Goelette, c’est du néo-rétro-futuriste. Un engin qui semble sorti d’un film d’anticipation des années 70, où le futur était encore fait de tôles épaisses et de boulons apparents.

La Goelette, d’hier à demain

On pourrait croire que c’est une hérésie. Transformer un véhicule aussi terrien que la Goelette en une bête électrique silencieuse ? Autant demander à un agriculteur s’il veut remplacer son tracteur par un drone. Mais Renault a bien étudié son coup. Car sous ses airs de mastodonte tout droit sorti d’un garage de 1956, la nouvelle Goelette est un monstre de technologie.

Déjà, il y a son look. Imposant, carré, robuste, avec juste ce qu’il faut de modernité. On retrouve une face avant massive, un bandeau lumineux qui ferait pâlir de jalousie les robots de Blade Runner, et une cabine pensée pour les travailleurs d’aujourd’hui. Du costaud, mais intelligent.

Ensuite, il y a le fond. Exit le bon vieux diesel à la sonorité de fusée agricole, place à une motorisation électrique. Plus de vibrations, plus de fumée, plus de réveil matin assuré par un démarreur capricieux. Renault annonce une plateforme skateboard qui embarque les batteries sous le plancher, pour un centre de gravité abaissé et une meilleure stabilité. Une technologie qui n’a rien de champêtre, mais qui pourrait bien convaincre les sceptiques du tout-électrique.

Un véhicule taillé pour les vraies missions

La Goelette E-Tech electric ne s’adresse pas aux livreurs de cupcakes bio ou aux start-ups qui vendent des objets en bambou. Non, elle vise les vrais bosseurs, ceux qui montent des cloisons, déplacent des gravats ou livrent des parpaings sous la pluie. C’est pourquoi Renault la propose en plusieurs versions : châssis cabine, benne ou fourgon box. Une polyvalence qui rappelle l’ancienne Goelette, capable de se transformer en camionnette postale, en ambulance ou en transport militaire en fonction des besoins.

Côté praticité, on retrouve une conception intelligente : une hauteur généreuse permettant de se tenir debout dans la zone de chargement, des portes coulissantes bien pensées et une modularité qui devrait faciliter la vie des professionnels. En clair, c’est un outil de travail, pas une lubie de designer en mal d’inspiration.

Mais alors, elle est où l’âme de la Goelette ?

La grande question que tout le monde se pose : cette version électrique a-t-elle encore quelque chose de l’ancienne Goelette ? Ne serait-ce pas une simple boîte high-tech déguisée en brute d’antan ?

Eh bien, tout dépend du point de vue. Si vous êtes du genre à pleurer devant un vieux moteur Cléon-Fonte, il faudra vous faire une raison. Mais si vous êtes prêt à accepter qu’un véhicule peut évoluer sans perdre son ADN, alors cette Goelette pourrait bien être la meilleure chose qui soit arrivée aux artisans et transporteurs depuis l’invention du hayon hydraulique.

Le futur des chantiers passera-t-il par la Goelette ?

Alors, cette nouvelle Goelette, gadget ou vraie révolution ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais une chose est sûre : Renault a compris que pour convaincre, il ne suffisait pas de mettre un vieil autocollant sur une caisse en plastique. En créant un utilitaire qui mélange héritage et modernité, la marque joue une carte risquée, mais diablement intéressante.

La question qui reste, c’est celle des chiffres. Quelle autonomie ? Quel prix ? Quelle capacité de charge réelle ? En 2026, lorsque les premiers modèles seront en circulation, on verra si la promesse est tenue. D’ici là, les nostalgiques auront le temps de s’habituer à l’idée d’un monde où la Goelette ne sent plus l’huile et le gasoil, mais charge silencieusement sur une borne de recharge au fond d’un chantier.

Conclusion:

Un monde sans bruit, mais pas sans Goelette

Peut-être que cette nouvelle Goelette ne s’imposera pas du jour au lendemain. Peut-être qu’il faudra du temps pour qu’un chef de chantier accepte que son fidèle destrier n’émette plus qu’un léger sifflement électrique au lieu d’un bon vieux grondement de diesel. Mais l’histoire des véhicules utilitaires est faite d’adaptations. Il y a un siècle, on troquait les chevaux contre des moteurs. Aujourd’hui, on troque le gasoil contre des batteries.

Le plus drôle dans tout ça ? Dans cinquante ans, les nouveaux artisans regarderont cette Goelette électrique avec nostalgie et diront : « C’était quand même autre chose que ces drones de livraison autonomes… » Comme quoi, la modernité n’est qu’une question de point de vue.


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