Pour me faire une idée précise sur cette Kia Soul, je l’ai eue à l’essai durant une semaine. J’ai ainsi pu cerner cette voiture au travers d’une utilisation quotidienne, mixant trajets urbains et autoroutiers…
Elle attire la sympathie
On ne sait pas trop comment définir la Soul II dessinée par Peter Schreyer, un ancien du groupe Volkswagen, arrivé dans chez Kia et Hyundai en 2006. Est-ce un petit SUV, est-ce un crossover ? Appelez-la comme vous voulez, une chose est sûre, avec sa bouille gentille et le rouge pimpant de notre version d’essai, les passants se retournent sur elle.
La présentation intérieure est soignée et tous les occupants ont de la place. Cela vaut pour les jambes, y compris sur la rangée arrière, mais aussi pour la tête. Cette citadine est en mesure d’accueillir tous les gabarits. Ce choix se paye sur les dimensions du coffre qui ne profite que d’une capacité de chargement de 354 litres, relativement moyenne, lorsque les sièges ne sont pas rabattus. La banquette 2/3 1/3 permet de gagner en logement, si nécessaire, et le plancher plat est un avantage non négligeable.
Tarifs et équipements
Kia fait dans la simplicité en ne proposant que deux niveaux de finition, baptisés M et L. Le premier débute à 19 900 euros et inclut l’assistance de démarrage en côte, l’assistance de direction modulable Flex Steer, la climatisation manuelle, les connectiques USB et auxiliaire avec système audio MP3 ou encore le limiteur et le régulateur de vitesse. En revanche, pour avoir la possibilité d’opter pour un toit d’une autre couleur (à 200 €), le pack Explorer (à 1 500 €) qui comprend la navigation et le système audio à huit haut-parleurs et enfin le pack XXL (à 990 €), il faut absolument passer au préalable par la finition L vendue 2 000 € supplémentaires. Pour ce prix, Kia vous rajoute la boîte à gants réfrigérée, l’accoudoir central, la caméra de recul, la climatisation automatique, les rails de toit, les jantes 17 et le Bluetooth, entre autres choses. Pour un peu moins de 22 000 euros, l’équipement est pléthorique, sans oublier la garantie de sept ans ou 150 000 km !
Un diesel de 128 chevaux
L’offre moteur est réduite et Kia ne propose rien en dessous de 128 chevaux, là où nombre de ses concurrentes vont, pour le même prix, afficher une puissance inférieure. Bénéficiant d’un couple confortable de 260 Nm, le 1,6 litre brille par une belle souplesse d’utilisation. Les reprises sont intéressantes et permettent de s’extirper du flot de la circulation sans souci. C’est en tout cas vrai lorsque l’on a assimilé le mode de fonctionnement de la pédale d’accélérateur. Il faut vraiment l’écraser pour profiter du plein potentiel et, dans le cas contraire, on a l’impression de disposer de moitié moins de puissance...
La consommation moyenne de mon essai, en grande partie urbain – ce qui n’est pas la meilleure utilisation du diesel, mea culpa –, s’est établie à 6,5 litres aux 100 km. Et, hors des villes, je suis plutôt du genre à avoir une conduite dynamique. Par conséquent, la valeur relevée à la pompe n’a rien d’outrancier.
La boîte manuelle à six rapports est très bien guidée et se manie à la perfection. C’est une très bonne satisfaction ! Quant aux rejets de CO2, ils s’affichent à 132 g du kilomètre.
Un comportement perfectible
Les voitures hautes sur pattes ont le vent en poupe. Les utilisateurs, mais aussi les utilisatrices, apprécient la position de conduite surélevée. C’est sans doute un plus en ville, mais en dehors, les premiers désagréments se font rapidement ressentir. L’amortissement est trop souple faisant que la voiture se cambre dans les virages. Cela ne profite pas réellement au confort à cause des sièges durs. La suspension arrière a été révisée, la caisse rigidifiée de 29 % et l’isolation phonique progresse nettement par rapport à la génération précédente.
Le ressenti de la direction est neutre. En réalité, pour une citadine, elle est bien calibrée, car elle est suffisamment assistée pour les manœuvres tout en gardant de la consistance. Une bonne chose, donc. Mais le comportement routier est globalement le point noir de cette Coréenne qui n’invite au dynamisme que sur les lignes droites…
Conclusion
Mignonne, la Kia Soul met en avant ses charmes pour faire oublier ses quelques défauts. Elle a comme autres avantages un haut niveau d’équipement concentré dans des tarifs biens placés et une motorisation suffisamment puissante pour s’autoriser des escapades autoroutières sans que cela ne vire à la punition. À condition ne pas être trop regardant sur le manque de confort…
BIEN VU
Bonne bouille !
Présentation intérieure
Tarifs et garantie 7 ans
À REVOIR
Comportement routier
Sièges durs
Prix : à partir de 19 900 €
Note : 14/20
Crédit photo : Maxime Joly pour La Revue Automobile
2020 118895 km Manuelle Essence
2018 69117 km Automatique Diesel