Golf GTI TCR : du costaud !
Nous sommes au circuit de Portimao. Les 18 virages et 4,692 kilomètres de la piste portugaise nous ouvrent encore leurs portes pour essayer un véritable bolide conçu pour la course : la
Golf GTI TCR.
Cette machine est, selon les ingénieurs, à 65 % identique à la version de petite série. Par exemple, le moteur est bien le même. Un 4 cylindres à injection directe turbo de 2 litres. Sauf qu’avec une nouvelle admission d’air, une reprogrammation et un échappement sport, il accumule maintenant pas moins de 350 pur-sang.
Cette cure de stéroïdes s’accompagne d’une carrosserie qui en jette. Plus large, plus basse et plus longue que le modèle de série, on comprend rapidement à qui on a faire. Et ce n’est pas l’énorme aileron, pelle à tarte, soudé à la malle arrière qui infirmera cette impression.
Pour transmettre la puissance sur l’unique train avant, les ingénieurs proposent, aux experts, une boîte de vitesses séquentielle à crabot. Alors que pour les autres, une boîte à double embrayage DSG à 7 rapports fera parfaitement son office. Cette boîte bien connue, puisqu’elle est directement issue de la grande série, permettra aux moins aguerris de se sentir chez eux dans la
TCR.
Golf GTI TCR : en piste moussaillon !
Combinaison, casque, chaussure et gants sont enfilés à toute vitesse après le briefing réglementaire. La pression monte. Le cœur s’emballe. Il faut se hisser dans le siège baquet. L’intérieur, bon chic bon genre du modèle de série, laisse place à un arceau de sécurité, un volant de course, un tableau de bord LCD et c’est tout.
Au début, tout est impressionnant. La sangle vous colle littéralement au siège, il m’est presque impossible de bouger. À cause de la hauteur du tableau de bord, la vision est vraiment réduite… Mais, le moteur gronde. Il est temps d’enclencher le « D ».
Le bruit assourdissant de l’échappement et la chaleur dans le cockpit attaquent tous vos sens. Le premier tour de piste s’effectue à un rythme paisible pour remettre le circuit en tête. Mais, il ne faut pas traîner, car les pneus doivent monter en température. Tous les voyants sont au vert, alors qu’une fine pluie commence à humecter le tracé. Je mets plein gaz et l’énorme autobloquant du train avant, fait passer la puissance au sol.
Gros freinage à la sortie de la ligne droite des stands pour un double droite. Et là, je me rends compte de la différence qu’il y a avec la Golf GTI TCR de série, essayer la veille. La décélération est titanesque, et j’ai freiné beaucoup trop tôt. Le virage est bien trop loin. Je peaufine peu à peu ce phénomène et réussit enfin à embarquer dans les courbes cette
TCR avec ce léger freinage pour appuyer le train avant. Dans ces conditions, la Golf GTI TCR excelle avec une direction précise et équilibrée.
Les virages s’enchaînent. Ça pousse fort, et il n’est pas nécessaire d’aller chercher les très hauts régimes. La transmission DSG est d’une simplicité déconcertante. En gros, je ne pense qu’à ma trajectoire et surtout à mes points de freinage.
Enfin, félicitation au châssis et à son train avant pour leur étonnante adhérence. Plus les tours s’enchaînent et plus la vitesse monte en piste et la réaccélération se fait tôt, sans pour autant élargir sa trajectoire.
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