De monospace à… autre chose…
Soyons francs !
En partant à la rencontre de la version de série du
nouveau Renault Scenic, nous avions déjà une petite idée de ce à quoi il allait ressembler. En effet, il y a 2 ans, la firme au losange nous avait donné un avant-goût de cette 5e génération avec le
superbe concept-car Scenic Vision.
Eh bien, lorsque Gilles Vidal commença son «
speech » et lança le go pour le dévoilement de l’engin, on n’a pas été surpris. Le
Scenic nouvelle génération est bien une version à peine modifiée de son concept-car. Et c’est une bonne chose, car, il faut l’avouer, cette voiture à du chien !
Fini le
monospace ! Place à une sorte de berline compacte qui a pris de l’envergure.
Sa face avant est totalement horizontale avec une calandre qui parcourt de droite à gauche la proue. D’ailleurs, Gilles Vidal insiste sur le fait que les voitures électriques d’aujourd’hui n’ont plus de « visage » et qu’avec Scenic, les équipes du style ont voulu donner à la nouvelle venue une identité forte.
Pour ma part, je dirais même qu’elle a une gueule. Une gueule marquée avec cette calandre au graphisme évolutif qui se sert du losange Renault pour s’affirmer. Le tout est parfaitement en accord avec la signature lumineuse qui est repoussée sur les flancs du bouclier et qui, en les associant, forment le losange
Renault.
Le profil n’est pas en reste avec des grosses jantes de 20 pouces expédiées sur les 4 coins. Elles laissent entrevoir un généreux empattement qui, on l’apprendra un peu plus tard, atteint 2,78 m. Un record pour une voiture qui se positionne dans le segment C et qui ne mesure que 4,47 m de longueur.
La poupe semble tout aussi « robuste », avec un hayon de coffre large et assez lisse. Les feux reprennent la forme initiée sur la nouvelle Renault Rafale, à savoir une longue bande qui s’élargit en arrivant sur les ailes.
Un habitacle de monospace !
Scenic, c’était un peu la voiture de «
papa » qui avait abandonné ses rêves de «
vroum vroum » au profit de la marmaille, tout cela pour avoir la paix lors des longs trajets. Le volume y était vaste et le second rang profitait d’un espace à vivre digne d’un cargo.
Eh bien, la
nouvelle génération de
Scenic… c’est pas ça.
On n’est pas dans un cargo, mais plutôt dans une classe affaires avec un espace aux jambes grandiose et un accoudoir central « magique ».
En effet, celui-ci se déplie gentiment et cache en son sein une double prise USB. Ce n’est pas tout, puisque en plus des porte-gobelets à portée de main, les concepteurs ont imaginé un système pour reposer une tablette au centre ou 2 smartphones orientés vers les occupants. Cerise sur le capot, ou plutôt sur le toit,
Scenic sera une voiture baignée de lumière grâce à un toit panoramique venu du monde de l’hyper luxe. Ce toit en verre, qui se nomme
Solarbay, est une création conjointe entre
Saint-Gobain et Renault.
Solarbay dispose d’un feuilletage spécial qui intègre plusieurs solutions d’isolation de l’habitacle, mais surtout d’un film électromagnétique qui passe de l’opacité totale à la transparence absolue. De plus, grâce à ses 9 segments, il peut, par exemple, opacifier la partie avant ou arrière, le tout avec une jolie dynamique pour faire le spectacle…
À l’avant, les passagers ne seront pas en reste, avec une planche de bord bien construite et des matériaux de bonne qualité. Mais le plus important, c’est que
Scenic reprend l’exceptionnel système OpenR link conçu en collaboration avec Google. C’est tout simplement le meilleur système multimédia du moment, mais ici il intègre en sus des fonctions pour la voiture électrique… Car, oui, le
nouveau Scenic n’est que
100 % électrique.
La technique du Scenic électrique…
Pas de surprise au niveau technique. Le
nouveau Scenic utilise la nouvelle plateforme électrique du groupe Renault : la
fameuse CMF-EV. C’est la même que celle de la Megane Electric, mais elle prend en longueur plusieurs dizaines de centimètres, pour arriver aux fameux 4,47 m. Ce sont surtout les 10 cm de largeur supplémentaires qui feront la différence.
Scenic promet ainsi une tenue de route des plus incisives, surtout que les liaisons au sol ont été calibrées pour donner le maximum de plaisir de conduire tout en préservant le confort… C’est du moins ce que nous ont dit les ingénieurs.
Les batteries sont évidemment sous le plancher. Ce qui lui donne un centre de gravité extrêmement bas. Le moteur électrique, qui est construit en France, est fabriqué sans terres rares. Il se place sur le train avant en attendant une version Alpine, qui devrait accueillir un moteur sur le train arrière et proposer plus de 400 chevaux. En attendant cette version ultime,
Scenic se contentera de 2 offres de groupe motopropulseur.
La première associe un moteur de 170 chevaux pour 280 Nm de couple à une batterie NMC de 60 kWh net. La seconde passe la cavalerie à 220 canassons pour 300 Nm de couple et une batterie de 87 kWh… Oui, 87 kWh !
C’est une nouvelle référence dans le segment qui lui permet d’afficher 620 km d’autonomie normée, alors que la « petite » s’affiche à 420 km.
La question de la recharge est toujours essentielle pour une voiture électrique. Malheureusement, comme la technologie des accumulateurs reste en 400 V, la recharge rapide n’est pas au niveau de mes espérances, avec 150 kW pour la grosse batterie et 130 kW pour la petite. Par contre, Renault dispose d’un véritable savoir-faire dans la recharge en courant alternatif. Et la super bonne nouvelle, c’est que
Scenic pourra s’équiper d’un chargeur AC de 22 kW. Un véritable plus lors des recharges sur voies publiques, souvent équipées de bornes triphasées en 22 kW.