Toyota casse le prix de son bZ4X. Vendu à 34 900€, il devient une bonne affaire ?

Il y a des jours où l’on se lève en pensant qu’un SUV électrique de plus ne va pas bouleverser l’ordre du monde. Et puis Toyota décide de rogner son tarif de 5 000€ sur un modèle à la base déjà pas donné, histoire de voir si quelques clients curieux pointeront le bout de leur chèque. Depuis le 13 janvier, le bZ4X propose un passage de la version d’entrée de gamme de 39 900€ à 34 900€, et cette baisse court jusqu’au 3 mars prochain. L’idée ? Attirer de nouveaux adeptes, ou rappeler quelques déserteurs partis zieuter chez les concurrents chinois, coréens ou… californiens. Regardons de plus près ce qui se cache sous la carrosserie et pourquoi cette remise de 5 000€ a un parfum légèrement piquant dans le paysage des véhicules électriques actuels.
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Déjà, bZ4X, ça sonne comme le code d’un jeu vidéo des années 80. Pourtant, Toyota a choisi ce nom en partie pour « Beyond Zero », clin d’œil à son cap vers la mobilité sans émissions – ou presque, selon les cycles WLTP. Ce SUV de longueur correcte (4,60 m environ) occupe un segment encombré, celui des SUV familiaux électriques. On y croise de multiples rivaux : Volkswagen ID.4, Nissan Ariya, Skoda Enyaq, Hyundai Ioniq 5, Tesla Model Y (pour ceux qui ont encore du budget), et j’en oublie sûrement quelques autres, toujours plus prompts à remplir un créneau déjà serré. En somme, un groupe d’élèves plutôt attentifs, parfois un peu dissipés, qui se disputent la tête de classe.

Toyota bZ4X a son propre style. Il présente des lignes géométriques franches, des angles marqués et une face avant résolument sans calandre béante. On repère bien les gènes Toyota, mais le constructeur a mis de côté sa traditionnelle « bouche » que l’on trouve sur les modèles thermiques. Certains applaudissent le choix d’un design sobre, d’autres y voient un côté un peu trop discret. Au moins, il ne se fait pas remarquer comme la caisse d’un DJ en plein festival. Point important : Toyota ne veut plus entendre qu’il a raté le virage de l’électrique. La marque a déjà un long vécu sur l’hybride, alors elle s’est offert un ticket d’entrée dans la cour 100% électrique – tardif pour certains, évident pour d’autres.

Sous le capot, on n’y trouve évidemment plus de gros bloc thermique, mais un moteur électrique (ou deux si on opte pour la transmission intégrale). En version deux roues motrices, la puissance avoisine les 204 ch. Avec la version quatre roues motrices, on grimpe à deux blocs de 80 kW (un sur chaque essieu), pour un total théorique de 218 ch. De quoi emmener ce SUV d’un point A à un point B sans donner l’impression de conduire une péniche. Bien sûr, n’espérez pas des performances capables de renvoyer une supercar chez sa mère. Toyota joue la carte du raisonnable, ce qui, dans un cadre familial, peut se comprendre.

Côté batteries, on trouve une capacité annoncée d’environ 71,4 kWh. Sur le papier, Toyota parle d’une autonomie pouvant aller autour de 450 à 500 km selon la configuration et les conditions réelles d’utilisation. Dans la vraie vie, comme toujours, si vous enclenchez le chauffage à fond, que vous vous lancez sur l’autoroute sans modération et que vous chargez le coffre de valises, vous ne tiendrez peut-être pas la barre des 400 km. Mais c’est toujours mieux que de devoir s’arrêter à la station-service comme à l’époque de la R5 de papy, tous les 200 km. La recharge s’effectue sur une borne en courant continu, où la puissance maximale se situe aux alentours de 150 kW (variable selon la version et le niveau de charge). Cela promet une demi-heure environ pour passer de 20 à 80%. À condition de trouver la bonne borne et qu’elle daigne fonctionner, ce qui, en France, tient parfois de la loterie.


Maintenant, parlons francs. Les 39 900€ de départ ont fait couler un peu d’encre. Difficile de rivaliser avec le marché où certaines berlines électriques, plus connues, s’affichent autour de ce tarif. Alors, Toyota dégaine une arme inattendue : une baisse de 5 000€ qui fait tomber la note à 34 900€, pendant une période limitée (jusqu’au 3 mars). Bien sûr, ce coup marketing tombe à pic pour ceux qui se tâtent depuis déjà des mois. Les plus cyniques diront que c’est sans doute la moindre des choses, compte tenu de la concurrence, mais la tactique reste bonne. Cela replace le bZ4X dans la bataille des prix. On peut même profiter de certains bonus écologiques si l’on répond à tous les critères de l’État, histoire de réduire encore la douloureuse au moment de signer le chèque.

Pour le reste, à l’intérieur, Toyota propose une présentation qui mélange numérique et écran tactile central (jusqu’à 12,3 pouces) où l’on retrouve le système de connectivité habituel : Apple CarPlay, Android Auto, et quelques réglages pour épater la galerie. Les passagers arrière ne sont pas oubliés, avec un espace aux jambes correct et un plancher plat. Le coffre annonce plus de 450 litres, ce qui reste convenable pour un usage familial – sauf si vous décidez de partir à cinq en vacances avec l’équivalent de la quincaillerie du voisin. La finition demeure dans la lignée des autres modèles de la marque, ni luxueuse ni rugueuse, mais suffisamment soignée pour voyager sans se plaindre à chaque couture.

Sur la route, le confort se veut feutré, avec un amortissement conçu pour la vie de tous les jours. L’insonorisation filtre plutôt bien les bruits extérieurs, hormis les sifflements du flux d’air quand on chatouille les vitesses élevées. On s’habitue vite à rouler en silence, même si certains puristes regrettent le caractère d’un moteur thermique. Personne n’est jamais content, c’est un fait. Du côté du châssis, la tenue de route ne souffre pas d’imprécision flagrante. Les SUV électriques se trimballent souvent plus de deux tonnes sur la balance, et le bZ4X n’y échappe pas, ce qui impose parfois une certaine anticipation en virage serré. De toute façon, la plupart des utilisateurs resteront sur des trajets normaux et n’iront pas chercher les limites sur circuit (quoique, on ne sait jamais avec certains amateurs de drifts silencieux).


Ce modèle illustre la volonté de Toyota de combler son retard face à des rivaux qui inondent déjà le marché depuis plusieurs mois ou années. La marque arrive cependant avec son bagage technique, fruit d’une expérience hybride vaste, et mise sur un SAV reconnu. Les possesseurs de Prius peuvent vous en parler pendant des heures, entre deux relevés de consommation. Reste à savoir si la réduction temporaire suffira pour séduire un public habitué à la diversité de l’offre. Parfois, un geste commercial réveille l’intérêt général, surtout à une période où chaque euro compte.

Conclusion:

En baissant le prix d’appel à 34 900€, la marque fait un pas en direction de clients tentés par un premier SUV électrique. Cette offre tombe pile pour ceux qui hésitaient et qui veulent sortir du schéma « je roule encore en diesel et je culpabilise un peu ». Le Toyota bZ4X peut ainsi incarner une formule de compromis. On repart au volant d’une Toyota, avec la réputation maison en termes de fiabilité, tout en évitant de trop causer de CO₂. Et si le plan marketing suffit à remplir quelques carnets de commandes, on pourra dire que le bZ4X aura (enfin) gagné en intérêt par rapport aux poids lourds du segment. Ne comptez pas sur un décor hollywoodien à chaque voyage, mais, pour ce tarif revu, on peut enfin se pencher un peu plus sérieusement sur ce SUV sans plisser les yeux devant l’addition.

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