Une Swift, c’est avant tout une bouille. Avec l’appendice « Sport », elle gagne un bon nombre d’attributs plus musculeux comme sur sa face avant qui arbore une calandre et un bouclier avant enveloppants. À ceci se rajoutent des épaulements marqués, des montants de pare-brise noirs, des feux avant et arrière en position verticale. La Swift Sport s’équipe également de déflecteurs inférieurs aérodynamiques noirs qui s’étendent à l’avant, sur les flancs et à l’arrière du véhicule, ainsi que d’un becquet de toit associant aérodynamique et look sport.
L’environnement de conduite est empreint de sportivité. Il est, selon ses concepteurs, « axé sur l’immersion et l’interaction ». Dans les faits, cette Swift Sport offre une ambiance tout à elle avec des inserts intérieurs rouges et une planche de bord orientée vers le conducteur. Un rappel aux grandes sportives teutonnes et nippones. Les principaux instruments se distinguent par des coloris contrastants, tandis que les nouveaux manomètre de pression de suralimentation et thermomètre d’huile renforcent le caractère sport. Les sièges avant semi-baquets permettent au conducteur de bien rester en place dans les épingles.
Sous le capot moteur Suzuki offre un moteur BOOSTERJET 1.4 développant un couple de 230 Nm pour une puissance de 138 chevaux. Sa masse a été rabaissée de 80 kg par rapport à celui de sa devancière.
Ce moteur a la particularité de disposer d’un turbocompresseur capable de produire son couple à très bas régimes, tandis que sa cylindrée réduite et son système d’injection directe optimisent la consommation de carburant. Le turbo est également équipé d’un clapet de décharge, qui reste par défaut en position fermée afin de garantir une excellente réactivité en conditions de conduite normales.
Afin de garantir des changements de rapports souples et rapides, des améliorations ont été apportées à la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports utilisée sur la précédente Swift Sport. La force de commande a été ajustée pour une plus grande souplesse lors du passage des rapports et une meilleure réponse aux sollicitations du conducteur, tandis que des mesures d’ingénierie ont été mises en œuvre afin de gagner en réactivité et en rigidité.
Démarrage sur pression d’un bouton, je passe la première, embraye et c’est parti ! Le parcours urbain et périurbain de cette première prise en main ne laissera guère de souvenirs mémorables. Ici, la mécanique se fait suffisamment discrète pour ne pas y prêter attention.
Petit tour sur la fiche technique, car dans Swift Sport, il y a « Sport » alors reste la question des chronos. La petite Jap passe de 0 à 100 km/h en 8,1 secondes et sa vitesse de pointe est de 210 km/h. Pas de quoi pulvériser les références du marché, me diriez-vous. Et vous auriez raison ! Ces perfs sont plus proches d’une bonne berline moderne que d’une GTi. Si le « Drag Race » n’est pas sa spécialité, la Swift Sport propose en revanche un caractère tout particulier.
Elle mélange avec un certain savoir-faire confort et performance. Ce que je regrette le plus, c’est qu’en passant par la mode du turbo, la petite a perdu ses montées en régime explosif et donc le plaisir de chatouiller la zone rouge. Par contre, elle y gagne en polyvalence. Disponible à partir de 1 500 tr/min, le 4 pattes se révèle élastique en réagissant avec douceur. La boîte de vitesses à 6 rapports accroche parfois, mais elle affiche une bonne précision.
Le plus bluffant, c’est certainement son freinage. Il est tendre en amorce et vous projette sur le pare-brise avec une bonne pression de la pédale de droite. De nature clairement sous-vireuse, la Swift demande un certain feeling avec les freins pour la placer avec conviction en entrée de virage, garder une légère pression au milieu et tout lâcher en sortie. C’est avec cette méthode que son efficacité atteint des hauteurs en dépit d’un amortissement souple et d’un arrière-train sautillant.
Passons à la question qui fâche. Celle du portefeuille. Suzuki France en demande 20 700 €. Et question options, c’est simple, il n’y en a pas ! Elle vous arrivera tout équipée. On compte par exemple : les jantes de 17 pouces, le volant cuir, le régulateur autoadaptatif, la clim bizone, les sièges sport et chauffants, la peinture métallisée, l’aide au freinage d’urgence, l’alerte de franchissement de ligne, l’ESP, le volant multifonctions, l’alerte vigilance du conducteur, etc.
Et c’est peut-être bien là l’âme de cette Swift Sport qui offre pour 20 k€ une citadine plus GT que sportive, mais superbement équipée. Elle est devenue plus moderne, plus rapide et plus facile à conduire que son ancêtre. Sans compter que sa consommation moyenne est au plus bas avec moins de 7 litres aux 100 km.
Un tableau général plutôt convaincant sauf que sa concurrence veille aux grains. Il ne faut pas oublier que dans ce segment règne la picola Abarth 595 qui si elle est plus petite par sa taille, moins confortable et moins polyvalente, n’en demeure pas moins sexy avec ses airs de pot de yaourt bodybuildé qui joue des mécaniques. Je finirai par deux autres concurrentes venant de la marque au Blitz. Le constructeur propose une excellente Opel Adam S et une Corsa GSi qui offrent un autre choix.
Bien vu :
- Perte de 80 kg
- Équipement complet
- Freinage mordant et endurant
À revoir :
- Les chronos moyens
- Le style pas assez fou
- La sévère concurrence
L'enjeu est d'importance pour Suzuki qui renouvelle son modèle phare. La petite citadine Swift fait entièrement peau neuve mais demeure encore la s... Voir plus
SUZUKI, c’est la marque qui se targue d’être un spécialiste de la traction intégrale. Et c’est vraie qu’elle propose dans sa gamme une palanquée de... Voir plus
Suzuki dévoile aujourd'hui la quatrième génération de sa citadine emblématique, la Swift 2023, qui s'annonce comme une véritable métamorphose dans ... Voir plus
Vous êtes un citadin ou vous cherchez une deuxième, voire une troisième auto ? Ou encore, investir plusieurs dizaines de milliers d’euros n’es... Voir plus
2023 24701 km Manuelle Essence
2024 10 km Automatique Essence