Maserati confié à Jean-Philippe Imparato : une mauvaise nouvelle ?

Dernièrement, nous relations la baisse de la cote sur de nombreux modèles dont des historiques et le rapatriement de la famille GranTurismo à Modène. Maserati, on en parle assez souvent et malheureusement rarement pour en donner des bonnes nouvelles. C'est un peu l'histoire éternelle depuis l'abandon par Citroën dans les années 70. Si De Tomaso parvint à dynamiser la marque, le souffle finit par retomber, faute d'investissements mis en place. Après un passage faussement réussi (chiffres à l'appui) chez Ferrari, Maserati a voulu faire de l'Alfa Romeo et a dégradé son image. Alors, que faire ?

Quel plan pour l'avenir ?
Il est plus qu'insupportable de lire à tout bout d'article qu'une production annuelle de 11 000 véhicules est un échec pour Maserati. C'est, au contraire, une valeur supérieur à l'ordinaire, époque Ferrari incluse. Non, l'échec est que cette quantité soit faite en bafouant l'image de marque du Trident à coup de Grecale inintéressant et dépassé et, avant lui, de Levante et Ghibli III. C'était l'époque où quelqu'un s'était réveillé un bon matin en décidant que Maserati devait produire 50 000 voitures par an. Parfois, connaître l'histoire de sa marque peut s'avérer utile...
Aujourd'hui que la double orientation 100% thermique et 100% électrique est derrière le constructeur, comme en témoigne l'annulation de la MC20 Folgore ; reste à savoir ce que nous réserve l'avenir. Un peu d'hybride rechargeable pour les marchés européens, autres que le français soumis au scandaleux malus au poids ?
Du fait de l'exfiltration de Ferrari chez Exor, Maserati est la marque Luxe de Stellantis, au-dessus d'Alfa Romeo et Lancia. Vous me pardonnerez de ne pas citer DS qui n'est même pas d'ailleurs une vraie marque...
Avec des produits aussi réussis que la MC20 (encore plus en GT2 Stradale) et le duo GT/GranCabrio (surtout en électrique Folgore, si si !), la base est là pour faire quelque chose. Mais pas aux tarifs pratiqués ! Récupérez d'abord de la légitimité... Maserati est passé derrière Lamborghini en termes de notoriété, c'est dire !

Un rapprochement avec Alfa Romeo ?
C'est ce que disent les rumeurs. Cela aurait dû fait il y a bien longtemps, et pas seulement par les micro-épisodes 8C-Competizione et 33 Stradale. En espérant qu'on ait davantage une Alfa sur base de Maserati qu'une Maserati sur base de Tonale, si vous voyez ce que je veux dire.
La crainte vient du fait que Jean-Philippe Imparato a transformé Alfa Romeo en producteurs de - mauvais - SUV. Je vous invite à lire notre essai du Tonale qui n'a d'Alfa qu'un semblant de design. Quant au Junior, s'il dispose d'une version sportive réussie, rien que l'imbroglio autour de son nom fait tâche... Revenons au temps de Sergio Marchionne qui, malgré ses nombreux défauts, cerna quand même le positionnement premium que devait avoir Alfa Romeo. C'est pourquoi le projet 124 bascula chez Fiat/Abarth et que la 4C fit le chemin inverse. Son discours était simple : une Alfa Romeo doit être produite en Italie et être une propulsion (ou bien équipée de moteurs longitudinaux). C'est ainsi que la plateforme Giorgio resta longtemps délaissée et que les Giulia /Stelvio n'ont toujours pas de descendance, dix ans après !
Un plan produit n'engageant que celui qui le croit, il ne faudra pas s'en contenter mais attendre des actes.
Il serait d'ailleurs dommage d'exclure Lancia de cette synergie après à avoir relancé la marque iconique turinoise.